Au moins 11 personnes ont été tuées en l’espace de deux semaines dans le territoire de Bukama, province du Haut-Lomami, à la suite de conflits coutumiers persistants.
Selon la société civile, ces violences ont récemment éclaté dans la localité de Kisamba, située à 18 kilomètres de Bukama, où un affrontement meurtrier a opposé deux branches d’une même famille : l’une patriarcale, l’autre matriarcale.
D’après Augustin Monga, cadre de la société civile, un homme surnommé « Marocain », du côté matriarcal, aurait agressé Rémy, un autre membre de la famille. L’affrontement qui s’en est suivi a causé la mort de neuf personnes il y a trois jours. Deux blessés graves sont actuellement pris en charge à l’hôpital général, tandis que certains témoins affirment que des victimes seraient mortes après être tombées dans le lac Kazele.
« Une famille s’est affrontée à Kisamba, toujours à cause d’un conflit coutumier. Le nommé Marocain, du côté matriarcal, a attaqué Rémy du côté patriarcal. Cela a dégénéré en violences qui ont fait neuf morts. Les enquêtes sont en cours, la police est intervenue et deux blessés graves sont hospitalisés », a expliqué Augustin Monga.
Quelques jours auparavant, deux autres personnes ont été tuées dans un autre conflit coutumier à Karu, toujours dans le territoire de Bukama, cette fois lié à un différend foncier.
Face à cette recrudescence des violences, la société civile appelle le pouvoir central à réaffirmer son autorité dans la province, afin de restaurer la paix et garantir le respect des droits humains.
JM Mpandanjila
