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Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a présidé, mardi 23 septembre 2025, une séance de travail consacrée à la réforme du secteur des jeux d’argent et de hasard en République démocratique du Congo.
Autour de la table : la vice-ministre des Finances, le secrétaire général a.i. aux Finances, le comité de pilotage chargé de la réforme, des représentants de la Société nationale de loterie (Sonal), du ministère du Portefeuille ainsi que d’autres parties prenantes.
Vers un cadre légal renforcé
Les discussions ont porté sur l’état des lieux du secteur, la régulation de ses activités et la présentation du plan de relance de la Sonal. La feuille de route présentée contient un projet de loi adopté en Conseil des ministres en avril 2025. Ce texte vise à combler le vide juridique actuel, encadrer efficacement les opérateurs, instaurer une fiscalité adaptée, protéger les joueurs — notamment les mineurs — et prévenir l’addiction. Certaines catégories de personnes, telles que les hommes en uniforme (armée et police), devraient en être exclues.
Un secteur à fort potentiel mais sous-exploité
Selon les chiffres évoqués, le secteur des jeux a généré près de 1 milliard USD en 2024, mais seulement 1 million USD a été reversé à l’État, traduisant un rendement fiscal extrêmement faible. À cela s’ajoutent des risques élevés : blanchiment d’argent, financement du terrorisme et dépendance aux jeux.
Le ministre a souligné l’urgence de moderniser les textes jugés obsolètes, notamment face à l’essor des jeux en ligne. Il a également insisté sur l’application stricte de l’instruction du président Félix Tshisekedi visant à assainir le secteur et à relancer la Sonal.
Coopération renforcée
Un protocole d’accord est en préparation entre le ministère des Finances, le ministère du Portefeuille et la Sonal, afin de définir une coopération accrue dans la mise en œuvre de la réforme.
Un levier de recettes publiques
En conclusion, Doudou Fwamba a réaffirmé la volonté du gouvernement de faire du secteur des jeux un levier de recettes publiques, de développement économique et de protection sociale, à travers un partenariat étroit entre l’État, les opérateurs et les régulateurs. La relance de la Sonal, rendue plus compétitive, doit lui permettre de jouer un rôle clé dans la mobilisation de ressources pour financer des projets sociaux et culturels.
Roberto Tshahe Da Cruz
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