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De nombreux projets d’intérêt public accusent un retard important à Boende, chef-lieu de la province de la Tshuapa. Sur les 10 kilomètres de voirie urbaine initialement prévus dans le cadre de la modernisation de la ville, seuls les caniveaux ont été construits et la chaussée rechargée. Aucune couche de bitume n’a encore été posée, laissant les voies vulnérables aux eaux de pluie, qui emportent les matériaux et créent des nids-de-poule.
L’aérogare, en construction depuis près de deux ans, n’est toujours pas opérationnelle. Faute de finissage, les bâtiments commencent à montrer des signes de dégradation, notamment des moisissures. Autre chantier en suspens : le bâtiment du gouvernement provincial. Les travaux sont à l’arrêt depuis environ trois mois, en attendant le décaissement de la deuxième tranche de financement.
Face à cette situation, la population locale exprime son inquiétude et redoute un détournement des fonds alloués.
Daniel Makoko, président de l’Assemblée provinciale et proche du pouvoir, se veut rassurant. Il affirme que le ministère des Finances a récemment procédé au décaissement des fonds nécessaires à l’achèvement des travaux dans les plus brefs délais.
Par ailleurs, la société civile, par la voix de son président provincial Gérard Iloko, annonce une réorganisation pour mettre en place un mécanisme de contrôle citoyen rigoureux. Objectif : s’assurer que les travaux iront cette fois-ci jusqu’au bout.
Prince Wello
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