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L’homme politique congolais Seth Kikuni a vivement réagi à la décision du gouvernement suspendant les activités de plusieurs partis de l’opposition ayant pris part au conclave de Nairobi, organisé à l’initiative de l’ancien président Joseph Kabila. Il qualifie cette mesure de « décision prise sous l’émotion » et accuse le pouvoir en place de craindre une opposition « responsable ».
Dans un message publié ce mardi 4 novembre sur ses réseaux sociaux, le porte-parole du mouvement Sauvons la RDC estime que cette décision marque un tournant inquiétant.
« Par sa décision de suspendre nos partis et de saisir le Conseil d’état pour les dissoudre, le gouvernement Tshisekedi a franchi un seuil dangereux. Il a démontré ses limites, sa peur d’une opposition responsable, qui lui indique la voie à suivre. Cette décision prise sous le coup de l’émotion à la suite du conclave de Nairobi ne nous concerne pas et ne pourra jamais nous concerner », a-t-il déclaré.
Seth Kikuni rejette catégoriquement la mesure de suspension, affirmant qu’elle constitue une atteinte grave aux libertés politiques garanties par la Constitution.
« Nos droits civiques et politiques garantis par la Constitution ne sont pas négociables. Ce gouvernement illégitime ne peut les limiter. Parce qu’il se croit fort, qu’il aille jusqu’au bout de sa logique d’enfant manipulant un jouet, en dissolvant les partis politiques et en créant, pour l’histoire, un fâcheux précédent. Nous rejetons ces décisions puériles, manifestation de la peur d’un pouvoir aux abois, incapable d’apporter des réponses claires aux attentes du peuple », a-t-il poursuivi.
Le leader du parti Piste pour l’Émergence, également concerné par cette suspension, appelle le gouvernement à revenir sur une décision qu’il juge « arbitraire et anticonstitutionnelle ».
Bernard Mpoyi
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