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Le procès de Roger Lumbala Tshitenga, ancien ministre et ex-chef rebelle congolais, s’ouvre ce mercredi 12 novembre 2025 devant la Cour d’assises de Paris. Il est poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et participation à une association de malfaiteurs, pour des faits commis entre 2002 et 2003 dans l’est de la République démocratique du Congo.
Selon le Parquet national antiterroriste (Pnat), les audiences se tiendront jusqu’au 19 décembre 2025. Au total, 85 personnes sont citées et 34 victimes se sont constituées parties civiles, avec le soutien notamment de la Clooney Foundation for Justice, de Trial International et du PAP-RDC. Pour ces organisations, il s’agit d’un moment « historique » pour les survivants des violences.
Des crimes imputés au RCD-N dans l’Ituri et la Province Orientale
Les charges retenues concernent des exécutions sommaires, violences sexuelles, tortures, actes de pillage et autres violences graves commises contre des civils dans les zones de Bafwasende, Isiro et Mambasa, à l’époque sous contrôle du mouvement rebelle RCD-National dirigé par Roger Lumbala.
L’accusation évoque également des alliances politiques et militaires avec d’autres acteurs armés, dont Jean-Pierre Bemba, dans une logique de contrôle territorial au cœur de la guerre dite « de l’Ituri ».
Un procès attendu comme un tournant contre l’impunité
Pour de nombreuses victimes et organisations de défense des droits humains, ce procès représente un jalon important après plus de deux décennies d’attente et de silence judiciaire.
« Ce procès envoie un message clair : même après 20 ans, les crimes les plus graves ne sont pas effacés », soulignent les ONG impliquées.
Ce dossier s’inscrit dans une dynamique plus large d’actions judiciaires menées en Europe sur la base de la compétence universelle, permettant de poursuivre les auteurs présumés de crimes internationaux, même lorsqu’ils sont commis à l’étranger.
Djodjo Vondi
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