Les mouvements citoyens et la société civile de Kisangani, dans la province de la Tshopo, recommandent que les animateurs du Fonds de réparation et d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO) soient issus de la société civile locale. Cette mesure, selon eux, permettrait d’éviter toute interférence politique et de mieux répondre aux attentes des victimes.
L’objectif est d’assurer la transparence, la traçabilité et la crédibilité de la gestion de ce fonds.
Dans une correspondance adressée au ministre d’État à la Justice, les organisations signataires affirment vouloir corriger les erreurs du passé, notamment les cas de détournement, et renforcer la bonne gouvernance du processus d’indemnisation.
« Nous avons exhorté le ministre et plaidé auprès de lui afin que le bureau du FRIVAO soit réouvert. Ce bureau traite les dossiers des victimes de la guerre de 2000. Parmi elles, beaucoup sont déjà âgées et continuent d’attendre leur réindemnisation. Fermer un établissement public pendant plus de cinq mois, c’est grave. Il faut que la réouverture s’organise avant la fin de l’année pour que ces victimes soient rétablies dans leurs droits », a expliqué Gentil Nsefu, membre de la société civile.
Le ministre d’État à la Justice a rassuré que le processus d’indemnisation, longtemps bloqué par le manque de dirigeants fiables, sera bientôt relancé avec une nouvelle dynamique.
La société civile insiste sur la nomination de gestionnaires originaires de la région afin que les réparations bénéficient réellement aux victimes de la guerre de six jours. Elle espère que ces échanges marqueront un tournant décisif dans la volonté de réparer les torts subis par les victimes plus de vingt ans après les faits.
Fidèle Mamba















