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45 mois d’impaiement à la Sctp : ”Nous ne retournerons pas dans nos locaux tant que nos arriérés ne seront pas payés et tant que nos collègues ne seront pas relâchés”

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C’est dans le souci d’obtenir gain de cause en ce qui concerne leurs arriérés, que les travailleurs de la Société congolaise des transports et des ports (Sctp) ont manifesté dans l’avant-midi de ce vendredi 22 octobre devant meuble de la même entreprise. Manifestation qui s’est soldée en réprimande brutale de la part de la police sous la houlette du général Kasongo, rapportent les grévistes.

La Sctp (ex-Onatra) est représentée dans 17 provinces sur les 26 que compte le pays. Cependant, elle est victime d’un sabotage et d’un abandon de la part de l’Etat qui, selon les agents, aurait un faible pour les ports privés.

Et pour exprimer leurs déboires, quelques agents de cette société ont délié leurs langues devant le micro de Media Congo Press (MCP).

« Nous ne sommes pas contre le régime actuel et d’ailleurs parmi nous, il y a plusieurs qui soutiennent la vision du chef de l’Etat. Cependant nous remarquons du sabotage en ce qui concerne notre cas. Nous implorons votre implication en tant que chef de l’Etat et président de l’Union africaine de veiller à ce que les mauvaises pratiques décriées sous le régime précédent ne se reproduisent plus, notamment : le gaz lacrymogène alors que nous manifestons pacifiquement pour réclamer ce qui nous est dû ; les policiers avec à leur tête le général Sylvano Kasongo, nous ont ravi nos téléphones, de l’argent et ont arrêté injustement notre président de l’intersyndical, en la personne de Armand Osase ainsi que d’autres agents qui manifestaient pacifiquement. Sur ce, nous ne rentrerons pas dans nos locaux tant que nos arriérés ne seront pas payés et tant que nos collègues ainsi que notre président ne seront pas relâchés. Entre temps, nous attendons également voir la fermeture de ports privés illégaux », ont ils indiqué.

Cette entreprise réputée pour son grand nombre d’agents et plusieurs biens immobiliers, se retrouve actuellement dans une situation précaire comparable aux années sombres du pays où les fonctionnaires faisaient piètre figure suite à la pauvreté qui était leur compagnon quotidien.

Les désespérés de la Sctp viennent s’ajouter à la liste de grévistes à l’instar de ceux de l’Enseignement, primaire, secondaire et technique.

Serge Maheme

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