Après l’adhésion des deux présidents du parlement dès la première heure de l’Union sacrée, plusieurs caciques du Front commun pour le Congo (FCC) ont rejoint l’arche à l’instar de Lambert Mende et tout récemment du professeur Evariste Boshab, lui que l’opinion pensait kabiliste à vie ! Affairisme, débauchage ou changement idéologique subite…
« Je n’ai pas 15 personnes autour de moi mais plutôt de courtisans », a dit Joseph Kabila
Cette déclaration de l’ancien chef de l’Etat, devient à ce jour une affirmation estime l’opinion avertie. Depuis la création de l’Union sacrée, il est observé un afflux massif de caciques du régime Kabila ! Cependant, l’opinion craint de voir la répétition de bavures tant décriées sous l’ancien régime avec l’avènement des sujets qui en ont été auteurs, se blanchir à côté du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi.
Au micro de Media Congo Press (MCP), l’analyste politique indépendant M. Kamanda s’interroge sur les motivations qui les poussent à cette transhumance politique.
« Est-ce par idéologie ou c’est juste un instinct de survie politique ? Sous le régime précédent, Evariste Boshab était cité dans l’affaire Snel pour détournement de plusieurs millions de dollars sans pour autant être inquiété ! Et c’est ce genre d’homme que le chef de l’Etat serait prêt à accueillir dans son Union sacrée ? », s’interroge-t-il.
« Le président Fatshi dit maboko pembe se salit petit à petit les mains en s’entourant de ceux qui ont constitué le malheur de son beau pays. La mauvaise compagnie corrompt les mœurs, dit-on », indique quelques étudiants de l’Institut supérieur du commerce (ISC), abordés sur leur campus en dépit de la grève des chefs des travaux et assistants.
« Kabila n’était pas omnipotent ; c’est avec l’actuel bloc de l’Union sacrée qu’il gérait. Certes est bénéfique leur adhésion puisque députés et sénateurs, néanmoins c’est d’un mauvais oeil que la population les regarde, et leur présence auprès du chef de l’Etat ne fait que ternir son blason de l’homme du changement », indique Miguel Tuku, membre de la diaspora.
Qui vivra verra
Serge Maheme