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La consommation de la coupure de 5000 FC continue d’alimenter la chronique dans la ville province de Kinshasa, où ce billet est catégoriquement refusé dans les transactions commerciales.

A ce sujet, les kinois continuent à être confrontés à cette réponse donnée par un commerçant, un chauffeur de taxi, lorsqu’ils sortent cette fameuse coupure de 5000fc :  » nous ne prenons pas ce billet, car ça pose toujours problème « .

Pourtant, cette coupure a été mise en circulation au même moment que les coupures de 1000fc, 5000fc, 10000fc et 20000fc. Cependant, son acceptation pose beaucoup de difficultés dans les échanges.

À en croire M. Daniel, commerçant de son état, accepter la coupure de 5000 FC, c’est prendre un gros risque, bien qu’il s’agit d’une monnaie ayant cours légal.

« J’avais accepté un billet de 5000fc, mais j’étais déçu par la suite quand je suis allé acheté les marchandises en ville. Là-bas, on ne l’avait pas accepté. Et Personnellement, je ne sais pas distinguer le vrai du faux billet, et pour ne pas avoir des pertes, je préfère ne plus accepter cette coupure « , a-t-il insisté.

Pour M. Isaac, un autre commerçant contacté à ce sujet, le problème se trouve au niveau du manque de confiance que les autres commerçants font montre quand il s’agit du fameux billet de 5000fc. ‘’Nous n’acceptons pas ce billet, car ça pose toujours problème lors des échanges, les autres commerçants comme nous, ne les acceptent pas en retour. Pour vérifier son authenticité je regarde s’il est neuf, mais malgré ces vérifications, les autres n’acceptent pas « , a-t-il fait savoir.

La Banque centrale du Congo inactive

Face à cette situation, la réaction de la Banque Centrale du Congo (BCC) se fait toujours attendre. En décembre 2021, le Directeur des opérations chargé de la politique monétaire, M. Jean Louis Kayembe wa Kayembe, avait lui-même reconnu que « les billets de 5000fc sont largement contrefaits ; et la contrefaçon est partout dans le monde. Dans aucun pays,on ne peut dire qu’il n’y a pas des faux billets en circulation. Mais la lutte contre la contrefaçon est une lutte permanente de manière à réduire des faux billets en circulation».

En outre, en 2017, lors d’une interview accordée à la Radio Okapi, Jean Louis Kayembe avait montré comment détecter le vrai billet en regardant scrupuleusement les éléments de sécurité entre autre la filigrane, la qualité du papier, le numéro série, et autres. Cependant, dans la pratique, l’absence de confiance rend infructueux ces astuces.

Eu égard à ce qui précède, Il revient à la BCC de mettre en place d’autres mesures, car jusqu’à présent, la stratégie basée sur la sensibilisation ne semble pas porter ses fruits.

Hénoc Mpongo

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