Les différentes organisations de la société civile et les associations du groupe Tora dans la province du Haut-Uele dénoncent ”les magouilles et violations graves” du code minier perpétrées par la Coopérative minière Lizozo Lamuka (Comilila) à Watsa pour lesquelles elles l’appellent à la cessation immédiate des activités ”illégales”.
Dans une correspondance adressée à la direction générale de ladite coopérative, la synergie élargie des sociétés civiles regroupée en Société civile congolaise (Socico) et la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) du secteur Kibali avec les associations du groupement Tora relèvent des irrégularités dans son fonctionnement. Il s’agit notamment de l’ignorance de l’autorité coutumière en place en procédant au lancement des travaux d’exploitation aurifère, il y a de cela 9 mois, reconnue pourtant dans l’article 207 de la constitution de la RDC et la loi fixant le statut des chefs coutumiers.
De ce fait, elle invite la Direction générale de la Comilila de mettre immédiatement fin à ses ”activités illégales” dans la localité Bilima et ”venir aux pourparlers avec la communauté locale et les autorités locales en vue de trouver un compromis sur différents dommages collatéraux causés par vos travaux d’exploitation, endéans 7 jours qui suivent à compter de la date de signature de la présente lettre. Passer ce délai, nous passerons aux actions citoyennes de grande envergure, car nul n’est censé ignorer la loi”, renseigne ladite correspondance.
Notons qu’en date du 24 octobre, la synergie des sociétés civiles a mené une enquête dans les localités de Kule 2 et Bilima, au groupement Tora, dans le secteur Kibali, en territoire de Watsa (Haut-Uele). Ce qui lui a permis de prendre connaissance de l’anarchie dont fait montre la Comilila.
Signalons que les démarches amorcées pour obtenir la version des responsables de ladite coopérative n’ont pas encore abouti.
Josué Nsalanga/ Isiro