Malgré l’engouement des requérants dans les différents centres d’enrôlement, les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs sont à l’arrêt et bâclées dans plusieurs centres du territoire d’Ilebo, Dekese, Mweka et Tshikapa au Kasaï, apprend-on des sources de la logistique du secrétariat exécutif provincial de la Ceni.
Pour justifier cette peine, plusieurs membres des centres d’inscription de l’axe Bapende, Kasaï -Kabambayi, Kasaï-Lunyeka, et le secteur de Tshikapa révèlent qu’ils sont en rupture de la fiche d’information (F01). Ce qui les a obligés à fermer leurs bureaux ce jeudi matin, par manque de cartes vierges.
« Le contrôleur technique provincial s’est ramené avec notre commande, sans être servi par la logistique. Le logisticien, Guillaume Nzambi, les oblige de faire la péréquation et peu avant de confirmer la rupture totale de stock pour les cartes vierges », déplore un président d’un centre d’inscription.
Le secrétaire exécutif provincial de la Ceni/Kasaï qui reconnaît implicitement cette situation, attend la communication officielle de la hiérarchie pour annoncer l’arrêt des opérations.
La société civile locale décrie l’injustice et juge insignifiant les 15 jours de récupération
Lancées le 24 janvier 2023, les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs devaient se terminer le 23 février 2023. Quinze jours de récupération ont été ajoutés après évaluation, suite aux divers problèmes techniques. Ce délai expire ce vendredi 10 mars.
La société civile locale confirme l’engouement des requérants et indique, par ailleurs, la lenteur, l’insuffisance des matériels et les pannes :
« Diverses difficultés de fonctionnement ont été rencontrées, y compris ces dernières semaines, rapportent nos observateurs dans certains centres. Nous exigeons une période supplémentaire pour permettre à la Ceni de récupérer les derniers requérants ».
Il sied de noter que seul le territoire de Tshikapa compte, selon la Ceni, 490 centres d’enrôlement. 322 seraient déjà aux arrêts faute de cartes d’électeurs vierges.
Hénock Kavua