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Selon une étude menée par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et Ebuteli, près de 58% des Congolais estiment que le pays va dans la mauvaise direction. Le résultat de cette étude publié ce mercredi 26 avril intervient deux ans jour pour jour après l’investiture du gouvernement Sama Lukonde.

D’après ce sondage  réalisé à la mi-janvier, plus de 70% des Congolais se disent déçus de l’action du gouvernement Sama Lukonde dans le domaine social.

D’après la même étude, le manque d’efficacité de l’exécutif à réduire le chômage et la pauvreté justifie « certainement ce sentiment ». « Cela affecte également la perception des Congolais sur le chef de l’État et son chef du gouvernement », poursuit la même étude.

L’assainissement (2,75%), le transport public (5,31%) et la sécurité (9,53%), quant à eux, ont enregistré le plus faible taux de satisfaction chez les Congolais, renseigne ce sondage.

« Le quinquennat du chef de l’État a commencé avec des projets ambitieux promettant de changer le quotidien de la population en un temps record : projets de 100 jours, programmes d’assainissements, nouveaux avions pour Congo Airways, etc. Aujourd’hui, la corruption, la mégestion, le manque de planification ou de volonté politique freinent la tenue de ces promesses », explique Jacques Mukena, chercheur principal au pilier gouvernance d’Ebuteli.

Cette note thématique confirme la persistance de la corruption en RDC. Plus de 30% des Congolais pensent que cette dernière constitue le plus grand mal qui gangrène la gouvernance au pays, suivie du tribalisme (16,91%), du clientélisme (11,29%) et de l’impunité (10,38%).

Toutefois, l’Inspection générale des finances (IGF), rattachée à la présidence, est en tête des institutions qui luttent efficacement contre la corruption pour 55,50% des Congolais sondés, loin devant la Cour des comptes (8,84%) qui a pourtant un rôle clé à jouer dans la bonne gestion des finances publiques.

« La redynamisation de l’IGF reste l’une des grandes réussites du quinquennat du chef de l’État en matière de lutte contre la corruption : en quatre ans, l’IGF a révélé à quel point la corruption est profondément ancrée dans le système congolais, paralysant ainsi le développement économique du pays. Mais ces efforts restent incomplets à cause de l’absence d’une justice efficace », confirme Jacques Mukena.

Enfin, ils sont près de 58% des Congolais interrogés à penser que les choses ne vont pas dans la bonne direction dans le pays et qu’il faudra compter sur les efforts des nationaux pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve la gouvernance en RDC.

Djodjo Vondi 

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