Trente-quatre personnes ont été tuées dans différents endroits et circonstances non similaires par des hommes armés en territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu. L’attaque est attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF).
A Kanyavuyiri, en plein parc national des Virunga dans le secteur de Rwenzori, les dépouilles de 29 personnes ont été découvertes lundi 16 novembre 2020. L’identité des victimes n’est pas encore clarifiée, confirme les acteurs de la société civile. Moïse Kiputulu, président de la nouvelle société civile du territoire de Beni, émet d’une part l’hypothèse selon laquelle les victimes seraient des personnes enlevées par les ADF lors de leur dernière attaque à Lisasa ou certains des détenus évadés de la prison de Beni-Kangbayi il y a peu, d’une autre part. Il confirme que les corps ont été retrouvés par des militaires de la 31ème brigade de réaction rapide Commando, en patrouille dans la zone et qui ont rapporté la nouvelle. En putréfaction, les corps gisent encore sur place sans être inhumés, car la zone est en pleine insécurité, indique-t-il.
Le lendemain de cette attaque, six autres personnes ont été tuées et une autre blessée dans le village Kokola en groupement Bambuba-Kisiki, mardi 17 novembre. Les victimes sont toutes des civils, indique le gouvernement provincial du Nord-Kivu qui affirme que les premiers indices sur les auteurs de ces actes renvoient au groupe armé ADF.
Le gouvernement provincial du Nord-Kivu réaffirme son engagement derrière les opérations militaires en cours à Beni et les démarches judiciaires visant à mettre fin à cette situation. C’était au cour d’une réunion d’urgence pour la circonstance tenue par le conseil provincial de sécurité du Nord-Kivu.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)
