A la unepriorite

Beni : l’armée prévoit la deuxième phase des « opérations de grande envergure » contre les ADF

205Views

Les Forces armées de la RDC engagées dans les opérations Sukola 1 vont bientôt entamer l’étape de consolidation des acquis de la première phase dite de « coercition ». Ce, à travers, le lancement de la deuxième phase des opérations de grande envergure contre le groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF).

Pour le porte-parole desdites opérations, les assaillants qui continuent à mener des attaques contre la population civile se seraient scindés en plusieurs groupes après la perte de leurs grands bastions renversés lors des opérations de la première phase des forces loyalistes, lancées le 30 octobre 2019, qui consistait à l’identification des positions des ADF et leur délogement. Ce qui a été fait, a indiqué le lieutenant Anthony Mwalushai.


Lieutenant Anthony Mwalushai, porte-parole des opérations Sukola 1

Ces attaques étaient considérées comme des représailles de l’ennemi contre la population civile suite à des pertes énormes leur infligées par les soldats congolais. Outre les morts, plusieurs civils sont portés disparus et qu’on ne sait plus compter parmi les morts ou vivants. Des maisons de commerce et d’habitation ont été pillées et incendiées.

Les activistes de la société civile de Beni rapportent que plus de 1000 civils ont été tués par les assaillants depuis le lancement de ces opérations. Le vice-président de la société civile du territoire de Beni, Omar Kalisya, parle de plus de soixante civils massacrés au cours du mois d’octobre dernier. Les attaques ont eu lieu dans les groupements Batangi-Mbau, Bambuba-Kisiki et Banande-Kainama dans le secteur Beni-Mbau et plusieurs autres dizaines dans les villages du secteur Rwenzori.

La bonne nouvelle est que la deuxième phase va permettre la traque de tous les petits groupes qui continuent à faire des incursions dans certains villages en territoire de Beni, se réjouit le porte-parole militaire qui appelle la communauté toute entière à porter à la connaissance des autorités tous les renseignements utiles qui vont concourir à la réussite de cette opération.

L’annonce du lancement de la deuxième phase des opérations de grande envergure contre les ADF a été, le vendredi 13 novembre, pour apaiser la société civile et les leaders communautaires qui dénoncent ce qu’ils appellent la « négligence » des services de sécurité à répondre rapidement aux différentes alertes de la population sur les mouvements des militaires ADF. Le porte-parole justifie ce retard par le mauvais état des routes d’une part, et la mauvaise canalisation de l’information sécuritaire par la population, d’autre part.

À en croire le lieutenant Anthony Mwalushai, « certains habitants s’arrêtent à alerter les médias ou qu’ils alertent ceux qui sont éloignés de la zone. Ce circuit de communication entre le commandement et les troupes proches entraîne parfois aussi le retard pendant quelques temps », a-t-il expliqué.

Délphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)

Laisser un commentaire