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Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (Bcnudh) a rendu publiques, ce lundi 24 novembre 2025, les principales tendances des violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo pour la période allant du 1ᵉʳ janvier au 30 juin 2025.
Au total, 2 767 violations et atteintes aux droits de l’homme ainsi que des violations du droit international humanitaire ont été documentées sur l’ensemble du territoire national. Parmi celles-ci, 86 %, soit 2.378 cas, ont été enregistrées dans les provinces en proie à des conflits armés.
L’Ituri, foyer d’une recrudescence inquiétante
Le Bcnudh alerte sur l’aggravation de la situation sécuritaire en Ituri, malgré les pourparlers communautaires en cours. Cette détérioration est liée à la recrudescence des attaques des groupes armés Codeco et Zaïre, ainsi qu’à l’émergence de nouvelles milices, notamment la Convention pour la Révolution Populaire (CRP) et la Coalition Nationale pour la Libération du Congo (Cnlc).
Dans cette province, 416 violations ont été documentées, soit une augmentation de 21 % par rapport à la même période en 2024, qui en avait enregistré 342.
Le rapport met également en lumière la persistance des violences sexuelles dans l’Est du pays. Au total, 266 adultes ont été victimes de viols, dont 264 femmes et deux hommes, principalement dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema.
La majorité des violations documentées est attribuée aux groupes armés, notamment le M23, la Codeco, les différentes factions Maï-Maï, mais également à des membres des Forces armées de la RDC (Fardc) et à des agents de la Police nationale congolaise (PNC).
Joslin Lomba
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