Le Tribunal de grande instance de Kindu a décidé samedi 7 août de surseoir les audiences publiques liées au procès de l’assassinat du docteur Cosmas Kisimbika, médecin chef de zone de santé de Lusangi dans le territoire de Kabambare au sud de la province du Maniema.
Le Tribunal en a décidé ainsi à la suite à un acte d’appel, dont le contenu n’à pas été révélé, d’un de 15 prévenus déposé juste à la reprise de l’audience le même jour.
D’après Maitre Benjamin Mwanza, membre du collectif d’avocats de la défense, des moyens de la forme n’ont pas été respectés par le tribunal pendant l’audience du vendredi 06 août 2021.
« Lorsqu’il y a une décision quelconque et que l’une des parties allait en appel, le tribunal ne peut qu’ordonner la surséance pour permettre à la cour d’appel de statuer l’appel du prévenu et après avoir statué sur l’appel, on pourrait encore revenir sur les audiences », fait savoir Me Benjamin Mwanza.
De son côté, la partie civile qui attend connaître le motif de l’appel interjeté par le camp adverse, indique que cette position de la défense ne constitue pas une déception car étant un droit inaliénable reconnu à toutes les parties lorsqu’elles se sentent lésées par la décision du tribunal.
« La procédure jusque-là était en train d’évoluer normalement, il n’y avait aucun problème. Sauf c’est hier lors de l’audience qu’on avait arrêté un renseignant qui s’est avéré un faux renseignant aussi avec de faux documents. C’est sur base de ça qu’ils ont relevé appel nous allons le savoir au niveau de la Cour et nous allons discuter ensemble pour que la Cour se prononce rapidement possible afin de continuer avec la procédure normalement », a indiqué Me Willy Ali, membre du collectif d’avocats de la partie civile.
Pour rappel, le Tribunal de grande instance de Kindu a ouvert le mercredi 4 août dernier le procès contre 15 présumés assassins du médecin chef de zone de Lusangi, en territoire de Kabambare.
Adjany Bingila (Correspondant à Kindu)
