« Rien n’est plus précieux que la paix ». C’est le message du président de l’Association de conférences épiscopales en Afrique centrale (ACEAC).
Dans cette ville en proie aux massacres perpétrés par des groupes armés depuis plus de deux décennies, l’évêque de la ville de Kananga, Mgr Madila a appelé tout le monde à être artisan de la paix et la justice, pour la reconstruction d’une paix durable dans cette région. Comme l’église, pour construire la paix, il faut s’appuyer sur deux forces que sont la prière et la charité.
Dans son homélie, l’évêque de Kananga a rappelé à tous la mission de prier, parler de la paix, vivre en sentinelle de la paix et d’être veilleur et éveilleur de la paix quel que soit le monde [en proie à la guerre et au conflit] dans lequel on vit.
Face à cette population meurtrie, Mgr Madila a soutenu qu’en Dieu elle est forte.« Le rosaire est une bombe atomique. Dieu nous écoute même quand notre prière est fragile, timide, balbutiante, maladroite et même quand nous ne trouvons pas les mots pour exprimer ce que nous ressentons au plus profond de nous-mêmes. Il est le Dieu des pauvres et des misérables et c’est ce que nous sommes ».
L’archevêque Marcel Madila est arrivé à Beni le vendredi 15 janvier 2021 à la tête d’une délégation ACEAC-CENCO pour s’imprégner de la situation sécuritaire à Beni et témoigner de leur proximité et solidarité envers la population «en détresse».
Au cours de cette mission, les évêques envisagent échanger avec les autorités locales, la Monusco et les couches de la société civile. L’archevêque de Bukavu, François Xavier Maroy, confirme que cette délégation est ouverte aux échanges et à toute autre information nécessaire, en vue d’un plaidoyer auprès des instances compétentes.
François Xavier Maroy, archevêque de Bukavu. ©Photo MCP
Paluku Sikuli Melchisédech, évêque de Butembo-Beni. ©Photo MCP
Église Notre dame de Guadeloupe en ville de Beni. ©Photo MCP
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)
