Le procès du défenseur des droits de l’homme, Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana, prend de plus en plus des allures inquiétantes, surtout à cause des révélations faites par le major Paul Mwilambwe.
Contre toute attente, l’ONG de défense des droits de l’homme, la Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme ( VSV), exige la comparution du sénateur à vie Joseph Kabila, du général Joseph Mponde, du bourgmestre de la commune de Limete, Douglas ainsi que toutes les personnes citées par le major Paul Mwilambwe.
Selon cette ONG, ces personnes constituent la chaine criminelle de ce qui s’est déroulé le 1er juin 2010 à l’Inspection générale de la police nationale congolaise.
Condamné par contumace au 1er et second degré par la Haute Cour militaire, le major Mwilambwe qui a fui le pays depuis 11 ans, a fait sa déposition mercredi 8 décembre, devant la même Cour, au procès repris en appel sur le double assassinat des défenseurs des droits de l’homme Floribert Chebeya Bahizire et son chauffeur Fidèle Bazana Edadi.
Joseph Kabila va-t-il comparaître ?
Le directeur exécutif de la VSV, Rostin Manketa qui a assisté à cette audience, exige la comparution à ce procès, de toutes les personnalités citées par le major Paul Mwilambwe.
La VSV poursuit Rostin Manketa, pense qu’il est important de faire comparaitre toutes les personnes qui ont été citées par Paul Mwilambwe. Parmi lesquelles se trouve en bonne place, l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, mais également le général Mponde, le bourgmestre de la commune de Limete M.Douglas et plusieurs autres personnalités. Par ailleurs, la VSV félicite les autorités congolaises en général et la justice militaire en particulier, pour les efforts consentis, afin de garantir la sécurité du policier Paul Mwilambwe.
La VSV demande en outre à la communauté internationale, de suivre de près le déroulement de ce procès qui constituera un déclic dans la promotion et la protection des droits et des défenseurs des droits humains en RDC.
Au finish, la VSV en appelle à la mobilisation et à la vigilance de tous les acteurs et toutes les actrices de la société civile.
José Wak