Il est plus que temps de faire confiance à l’expertise locale comme l’a fait un certain Claude le Roy, alors entraîneur de la sélection congolaise senior de football
C’est avec une pléthore de joueurs professionnels que les Léopards de la RDC ont été tenus en échec par les Taifa de la Tanzanie dans leurs propres locaux. Et pourtant sur papier, les Léopards partaient favoris suite à son ossature et son expérience sur le continent.
Suite à cette contre-performance dès la première journée des éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022, les amoureux du ballon rond à travers les rues de Kinshasa abordant dans le même sens, ont estimé que : ”le plan du français Claude le Roy qui consistait à ce que l’ossature de l’équipe nationale soit une émanation du championnat local, est le seul plan capable de sortir les Léopards du gouffre dans lequel il s’enfonce davantage », estiment des supporters de Léopards.
C’est sur cette même lancée que Faustin Botalimbo, ancienne gloire de l’AS dragon Bilima, Onatra, Union Bilombe et Sodigraf surnommé l’”homme à double poumon” à son époque, affirme que « seule l’ossature locale avec les mêmes que l’on déploie sauverait le football congolais ! Les pharaons d’Égypte sont d’ailleurs une parfaite illustration de l’encadrement d’une ossature locale ; avec 80 pour cent de joueurs locaux en son sein, ils ont rafflé plusieurs titres continentaux dont rêvent plusieurs nations africaines. On se souviendra de son sacre devant la merveilleuse équipe ivoirienne de Didier Drogba, Yaya et kolo Touré, etc. Même le grand Samuel Eto’o n’a pas échappé à la foudre égyptienne », a-t-il indiqué.
Pour rappel, c’est grâce à la promotion des joueurs locaux sous l’égide du français Claude le Roy que le grand public africain a découvert de grands footballeurs congolais à l’instar de Trésor Mputu, Mbala Biscotte, Matumona Roum ou encore Gladys Bokese. Et en remontant l’épopée de 1998 au Burkina Faso, ce sont encore les joueurs locaux qui ont été les grands artisans de ce succès notamment : les gardiens de but Tokala et Mayala, Bakasu le beau, Marcel Mbayo, Jerry Tondelua, Papy Kimoto, Kisombe, Bazamba et tant d’autres.
Certes, la présence de binationaux pèse au sein de l’effectif mais un encadrement sérieux de l’ossature locale sortira sûrement la sélection nationale du gouffre dans lequel il ne cesse de s’enfoncer.
Serge Maheme
