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Le tourisme intérieur est devenu un phénomène clé en Chine, où des millions de citoyens parcourent leur pays pour découvrir ses trésors naturels, culturels et historiques. En République Démocratique du Congo, malgré un potentiel comparable, le secteur reste sous-exploité. Entre un héritage naturel exceptionnel et des infrastructures inadaptées, le pays peine à capitaliser sur ses atouts pour stimuler le tourisme interne.
Le modèle chinois : un succès à imiter ?
En Chine, le secteur du tourisme intérieur connaît une croissance exponentielle, soutenue par une politique volontariste qui valorise les patrimoines régionaux. Des sites comme la Grande Muraille, la Cité Interdite ou les paysages époustouflants du Sichuan attirent non seulement des touristes étrangers, mais aussi des millions de Chinois eux-mêmes. Ce phénomène est amplifié par un sentiment de fierté nationale et une volonté de (re)découvrir les racines culturelles du pays. L’économie en bénéficie également : des milliards de yuans sont injectés chaque année dans l’industrie du tourisme, créant des emplois et soutenant les petites économies locales.
La RDC : un potentiel en veilleuse
À l’autre bout du monde, la RDC, malgré un patrimoine naturel et culturel d’une richesse incontestée, peine à développer un tourisme intérieur structuré. Le pays regorge pourtant de joyaux comme les parcs nationaux de la Garamba, Virunga ou Kahuzi-Biega, classés au patrimoine mondial de l’Unesco, sans parler de ses forêts tropicales, du fleuve Congo ou des montagnes du Kivu. Cependant, l’absence d’infrastructures adaptées, telles que des routes praticables et des hôtels de qualité, ainsi que l’insécurité qui sévit dans certaines zones, limitent considérablement l’attrait de ces destinations.
À cela s’ajoutent des politiques touristiques encore embryonnaires et une faible sensibilisation des Congolais eux-mêmes à l’importance de découvrir leur propre pays. En dépit des efforts de certaines initiatives locales, le tourisme interne en RDC reste marginal et n’a pas encore atteint son potentiel.
Un secteur sous-développé mais plein de promesses
Le paradoxe est évident : le tourisme intérieur représente une opportunité de développement pour la RDC, tant sur le plan économique que culturel. Dans un contexte de défis sécuritaires et d’infrastructures limitées, il devient essentiel de repenser l’approche du secteur. Les autorités congolaises, les acteurs privés et les citoyens doivent repenser leur relation à l’idée de voyage et d’évasion au sein même du pays.
Un modèle à suivre pourrait être celui de la Chine, où une politique forte de mise en valeur du patrimoine et de promotion des régions moins connues a permis d’attirer des millions de touristes domestiques. La RDC pourrait en faire de même en valorisant des sites moins accessibles mais tout aussi riches, en facilitant l’accès à ces régions et en mettant en place des infrastructures de base.
Avec les bonnes politiques et un investissement stratégique, la RDC pourrait bien devenir une destination prisée pour les voyageurs nationaux, à l’image de la Chine.
Djodjo Vondi
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