Au cours d’une interview accordée mardi 19 août 2025, à la télévision japonaise, la première ministre Judith Suminwa, a détaillé les axes de la coopération économique et les projets d’avenir entre son pays et le Japon, tout en réaffirmant la volonté de son Gouvernement de diversifier ses partenariats internationaux au bénéfice du développement de la RDC.
Interrogée sur l’état et l’avenir de la coopération entre Kinshasa et Tokyo, la cheffe du Gouvernement congolais a souligné l’existence d’un « partenariat historique », illustré par des réalisations concrètes comme le pont Maréchal.
Vers la relance du projet Inga 3
Elle a évoqué plusieurs projets en cours, démontrant la dynamique de cette relation bilatérale.
« Nous avons des discussions en cours avec notamment notre compagnie minière qui est la Gecamines. Ce sera avec un organisme japonais Jogmec. Et nous avons aussi des discussions en cours aujourd’hui, entre une structure de la République démocratique du Congo, ADPI, qui s’occupe de tout ce qui concerne le programme Inga, avec le barrage hydroélectrique de Inga, et donc des discussions sont en cours par rapport à Inga 3 pour voir comment le Japon pourrait collaborer dans ce cadre-là. Nous sommes à la recherche de partenaires pour pouvoir entrer dans le financement de ce grand programme », a déclaré Judith Suminwa.
Au-delà des investissements directs, la première ministre a insisté sur l’importance du transfert de compétences et de la formation des jeunes congolais, une population dont plus de 70% a moins de 30 ans.
Judith Suminwa voit dans l’expertise japonaise un levier essentiel pour le développement du capital humain congolais.
« Nous avons une population de 120 millions d’habitants et plus de 70% de cette population est une population jeune. Et donc, dans cette perspective-là, nous avons un besoin de partager les connaissances qu’a le Japon aujourd’hui, notamment dans la formation professionnelle, mais aussi dans d’autres secteurs, pour vraiment améliorer nos ressources humaines, parce que c’est sur elles que nous devons capitaliser pour le développement de la République démocratique du Congo » a souligné la premiere ministre.
La cheffe du Gouvernement a clairement indiqué la nouvelle orientation économique de la RDC, qui ne souhaite plus se contenter d’exporter des matières premières brutes mais vise à les transformer localement pour créer de la valeur ajoutée et des emplois. Elle a invité les investisseurs japonais à s’inscrire dans cette vision mutuellement bénéfique portée par le président de la République Félix Tshisekedi et mise en œuvre par son Gouvernement.
Joslin Lomba