Le ministre de l’économie nationale, Jean-Marie Kalumba Yuma, a présenté aux membres du gouvernement, réunis en Conseil le 25 juin, les résultats des concertations sur la révision des tarifs des services aériens en République démocratique du Congo.
Après analyse de la fiscalité imposée aux transporteurs aériens, le gouvernement a décidé une réduction supplémentaire de 40 USD sur tous les trajets, sur les 50% conclus entre le ministère de l’économie nationale et les membres de la fédération des entreprises du Congo.
“Par conséquent, les prix des principaux trajets qui seront bientôt appliqués connaîtront une baisse variant entre 45% et 70% selon les itinéraires. A titre d’exemple, un billet Kinshasa–Goma pourrait s’acheter à moins de 200 USD au lieu de 340 USD et celui de Kinshasa–Gbadolite tournera autour de 150 USD au lieu de 480 USD”, souligne le compte rendu du Conseil des ministres.
Selon le rapport présenté lors de ce Conseil, il a été révélé que “la fiscalité et la parafiscalité actuellement supportées par le passager représentent jusqu’à 54% du prix final du billet. En plus de ces prélèvements, le passager supporte aussi la taxe statistique de 5 USD, la taxe IDEF dite « Go-Pass » de 10 USD ainsi que les frais liés au test Covid-19 fixés à 30 USD”.
Pour prendre en compte les attentes des opérateurs du secteur aérien, en droite ligne avec la vision du chef de l’Etat, le gouvernement a accordé plusieurs facilités aux opérateurs du secteur aéronautique. Il s’agit de la réduction du taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 16% à 8% sur le tarif du transport aérien ; l’allègement des droits de douane à l’importation des pièces de rechange des aéronefs ayant leur port d’attache en RDC ; la suppression de la structure des prix des redevances sécurité et sûreté perçues par l’autorité de l’aviation civile (AAC) et la régie des voies aériennes (RVA); et la réduction de la taxe sur l’autorisation d’importation des aéronefs, de 70 000 USD à 10 000 USD.
Pour lier la parole à l’acte, « ces résultats seront sanctionnés par des textes juridiques appropriés que le ministre de l’économie nationale soumettra aux instances gouvernementales pour approbation », a précisé le porte-parole du gouvernement.
Eric Wemba