Dans le cadre de la campagne dite « pouvoir de la femme », l’association Kinshasa News LAB a organisé ce mercredi 26 juin 2024, une conférence débat autour du thème « les quotas de femmes dans les processus électoraux en RDC ».
Le début de l’événement a été marqué par une pièce théâtrale qui a encouragé la participation des femmes aux processus électoraux et aux instances de prise des décisions au niveau provincial et local comme le prévoit la constitution.
A la suite de cette pièce théâtrale, Maître Pacifique Nkunzi, expert en genre et élection et chargé du projet participation politique des femmes au niveau de l’ONU a identifié les objectifs de la réforme de la loi électorale de juin 2022 qui sont l’irrecevabilité des listes non paritaire au dépôt des candidatures, l’accroissement du taux des femmes comme candidates et enfin l’accroissement du taux de représentation de la femme dans les instances délibérantes.
Pacifique Nkunzi a poursuivi son discours en affirmant que les mesures incitatives qui sont dans cette loi électorale ont été votées par l’Assemblée nationale et a évoqué le bilan statistique actuel.
« Lorsque nous regardons les résultats, il y a lieu de penser qu’effectivement, il apparaît un accroissement au niveau du dépôt des candidatures à tous les niveaux. Au niveau des femmes candidates président de la République en 2018, nous avons eu une seule femme avec 4% de participation mais à l’élection présidentielle de 2023, nous avons eu deux femmes et le nombre est arrivé à 8%. Pour la députation nationale en 2018, nous avions autour de 11% de participation des femmes en tant que candidate. Les femmes se sont battues énormément pendant cette campagne électorale », a dit Maître Pacifique Nkunzi.
Pour sa part, Mme Edith Meta Nkuli, assistante à la coordination de la Dynafec chargée de la communication, représentant Mme Carine Kanku, coordinatrice de ladite structure, a confirmé que la lutte de la Dynafec-RDC était d’accroître le nombre de la participation des femmes dans les processus électoraux et sa prise en compte.
« C’est très difficile de travailler quand vous êtes une jeune structure comme la Dynafec, où les femmes qui ont été marginalisées en 2018, doivent se mettre ensemble pour briser le plafond de verre et percer la sphère politique où l’on ne leur donne pas la chance mais elles se disent qu’avec l’appui des experts en matière électorale et les associations en synergie on va y arriver », a déclaré Edith Meta Nkuli.
La députée nationale Christelle Vuanga a, quant à elle, partagé son expérience en tant que candidate. Elle a affirmé que l’élection est un peu facile que la réélection.
« J’ai dû déployer beaucoup d’efforts pour être réélue. En ce qui concerne les femmes, mon expérience est particulière parce que je n’ai pas commencé dans un parti politique directement, j’ai commencé dans la société civile en tant que journaliste et j’avais construit une communauté qui s’identifie à travers mes idées. Ce qui est très différent lorsqu’on vient d’un parti politique », a expliqué Christelle Vuanga.
Lorsqu’on vient d’un parti politique, a renchéri la députée nationale, on doit construire son leadership dans son parti et au niveau extérieur.
Mena Lutete Naomie