Le Président de la République Félix Tshisekedi n’a pas usé de langue de bois, ce mardi 10 mai, pour critiquer la qualité de l’enseignement et l’obsolescence du niveau des enseignants par rapport à l’évolution actuelle.
Dans son intervention devant la diaspora congolaise, en marge des travaux de la COP 15 qui tiennent à Abidjan, Félix Tshisekedi a souligné le fait que les enseignants congolais ne sont pas
mieux armés scientifiquement pour remplir correctement leur devoir.
« Je suis conscient que ce que nous avons fait est encore minime parce que le niveau même de notre éducation est très mauvais. Les enseignants eux mêmes n’ont pas de niveau. Ils n’ont pas la matière. » a-t-il dit
En toute sincérité, il a reconnu que les efforts fournis sont encore faibles, tout en soulignant que le résultat est loin d’être négligeable.
« Je sais qu’il y a beaucoup de choses à faire mais l’essentiel pour moi c’était de respecter la Constitution. Et le résultat est époustouflant: la première année (en 2019), nous avons pu insérer plus de deux millions d’enfants sur le chemin de l’école, et aujourd’hui nous en sommes à plus de 4 millions. » a-t-il ajouté
En outre, pour le chef de l’Etat, sortir le pays du trou dans lequel il se trouve ne serait peut être pas possible sous sa mandature, mais l’essentiel, souligne-t-il, est de faire un pas de plus vers l’avant afin de permettre à son successeur d’achever l’oeuvre.
Cependant, quoique teinté de sincérité et de vérité, le discours du chef de l’Etat n’a pas trouvé l’assentiment souhaité auprès de certains congolais qui le qualifient d’irresponsable et de manquement grave. Ils estiment que le Président de la République devrait assumer ses responsabilités. D’autres pensent qu,’après 3 ans d’exercice du pouvoir, l’heure n’est plus aux plaintes.
Hénoc Mpongo