« Nous sommes des Congolais, pas des Rwandais. S’il y a un cessez-le-feu, cela ne peut être qu’entre nous et le gouvernement congolais ». Ces propos ont été tenus par le porte-parole du mouvement rebelle M23, Willy Ngoma, auprès de l’AFp, à la suite de la décision de l’arrêt des hostilités, annoncée le mercredi 06 juillet, à l’issue d’un mini sommet organisé à Luanda entre les présidents de la RDC, Félix Tshisekedi, son homologue rwandais, Paul Kagame, ainsi que le président angolais João Lourenço.
« On nous demande de quitter ici, mais pour aller où ? C’est impossible », a ajouté Willy Ngoma.
D’après le communiqué final de la tripartite de Luanda, les présidents de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda ont convenu de créer un mécanisme ad hoc pour observer la cessation des hostilités entre les deux pays qui sera dirigé par un général des forces armées angolaises.
L’annonce a été faite par le président angolais João Lourenço, médiateur de cette rencontre. Ce dernier a également déclaré que les deux gouvernements allaient réactiver leur commission mixte bilatérale et que la première réunion aura lieu le 12 décembre à Luanda, capitale de l’Angola.
En mars de cette année, Kinshasa a accusé le gouvernement rwandais d’envoyer des forces spéciales sur le territoire congolais en soutien aux rebelles du M23. De son côté, le Rwanda nie soutenir les rebelles et accuse plutôt l’armée congolaise de tirer sur son territoire et de combattre aux côtés des FDLR, un groupe armé dirigé par des Hutus qui ont fui le Rwanda, après avoir, selon Kigali, participé au génocide de 1994.
Djodjo Vondi