La ville de Beni, en province du Nord-Kivu, a été attaquée par les hommes armés, mardi soir dans le quartier Rwangoma, plus précisément à Kitahomba. Au mois 8 civils ont été tués et 2 autres blessés, essentiellement par balles.
Les assaillants sont venus de Kamirihi dans la profondeur du quartier. Ils se sont servi d’un jeune qu’ils venaient de prendre en otage dans son champ, le contraignant de les conduire jusqu’au lieu du drame, expliquent quelques habitants qui ont survécu à cette incursion.
La société civile est consternée par cette nouvelle attaque qui vise la ville après plus d’une année d’accalmie. Ceci intervient au lendemain d’une réunion des composantes de la société civile, pour passer en revue la situation sécuritaire de la ville. A l’issue de cette dernière et bien avant, la société civile alertait sur les menaces d’attaque qui pèseraient sur la ville, appelant les autorités à s’impliquer davantage pour protéger les civils. Mais l’attaque s’est produite malgré les alertes, regrette maître Pépin Kavotha, président de la coordination de la société civile de Beni.
L’armée congolaise, par le biais de son porte-parole dans les opérations Sukola1, justifie cette attaque par le fait que les assaillants ont été conduits en ville par un otage sous contrainte, car ils l’ont exécuté après l’opération et que ces derniers ont attaqué Rwangoma pour faire diversion, rapporte le capitaine Anthony Mualushai. Le principal objectif pour les ADF ces jours, selon l’armée, c’est d’attaquer la prison centrale de Beni Kangbayi, où sont détenus leurs combattants parmi lesquels un certain Paluku Jonathan, alias Rajabu, présenté comme leur chargé des finances et de recrutement dans la ville. Il y est détenu depuis quelque 3 mois, affirme le porte-parole des Fardc dans la zone.
C’est pourquoi, la société civile tout comme les Forces armées de la RDC, appellent la population à une vigilance active pour éviter toute éventuelle surprise de l’ennemi.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)