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Accord de paix RDC – Rwanda : « Nous sommes à un tournant de notre histoire, un moment où les cicatrices du passé peuvent enfin commencer à guérir » (Eugène Diomi Ndongala)

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Dans un message fait ce samedi 28 juin 2025 à propos de l’accord de paix signé le 27 juin dernier entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, le président national de la Démocratie chrétienne (DC), Eugène Diomi Ndongala, pense que « nous sommes à un tournant de notre histoire, un moment où les cicatrices du passé peuvent enfin commencer à guérir ».

Pour lui, une lumière s’est allumée dans l’obscurité qui a trop longtemps enveloppé l’Est de la République démocratique du Congo.

En effet, rappelle-t-il, pendant plus de 30 ans, l’Est de la RDC a été une terre de larmes. « Nos villages ont été pillés, nos familles déchirées, nos enfants arrachés à la vie par des conflits qui semblaient sans fin. Le M23, soutenu par le Rwanda selon les Nations Unies et les États-Unis, ont transformé nos richesses en malédiction. Des millions de vies perdues, des millions de déplacés. Voilà l’héritage que nous portions ».

Mais le 27 juin, une nouvelle page s’est ouverte. Cet accord n’est pas un simple bout de papier. C’est un engagement solennel. La RDC et le Rwanda ont juré de respecter la souveraineté l’un de l’autre. Plus de soutien aux groupes armés, plus d’ingérence dans les affaires internes.

Le Rwanda retirera ses troupes du sol congolais. Kinshasa et Kigali désarmeront les factions qui sèment la mort, comme le M23 et les Fdlr. Un mécanisme conjoint, soutenu par l’ONU et des observateurs internationaux, veillera sur les frontières. Chaque trimestre, des rapports publics diront où en est-on.

Il s’agit d’une promesse de transparence, une promesse de paix.
« Mais je ne vous cacherai pas la vérité : la route est encore longue. Le M23 tient toujours des villes comme Goma et Bukavu. Ils n’étaient pas à la table des négociations à Washington et un dialogue séparé se tient à Doha. Rien n’est garanti », souligne cet acteur politique.
Et puis, il y a ces dizaines d’autres groupes armés qui rôdent dans des forêts à l’Est.

À en croire ce notable Ne Kongo, la paix ne viendra pas d’un claquement de doigts. Elle demande du courage, de la patience et de la volonté.

« Sous nos pieds repose une richesse colossale : 24 000 milliards de dollars en minerais (cobalt, cuivre, lithium, coltan, or), des trésors que le monde entier convoite. Mais jusqu’ici, ces richesses nous ont échappé et sont pillées dans l’ombre des conflits, nous coûtant 1 milliard de dollars par an », regrette-t-il.

Cet accord change la donne

Les États-Unis veulent investir des milliards dans les mines congolaises. Ils veulent aider la RDC à bâtir une industrie moderne, à créer des emplois pour les jeunes, à réduire sa dépendance envers la Chine qui domine aujourd’hui son secteur minier.

Avec le Rwanda, il sera mis en place, dans les 90 jours, un cadre économique commun. « Nos minerais voyageront légalement vers les marchés mondiaux, passant par le Rwanda, si besoin, mais pas seulement… Les routes comme la RN2 ou l’axe Goma-Bukavu seront réhabilitées, reliant nos villes, ouvrant l’accès à l’aide humanitaire ».

Mais attention ! « Ces promesses ne deviendront réalité que si nous prenons nos responsabilités. La corruption, ce poison qui nous place au 154e rang mondial sur 164 dans l’indice juridique de 2025, doit être combattue. Sans cela, ces milliards risquent de remplir les poches d’une poignée d’élites ou d’étrangers, pendant que nos enfants continuent de manquer de tout. Nous devons veiller à ce que chaque Congolais profite du développement », prévient Diomi.

Sans sécurité, pas de paix. Sans paix, pas de prospérité. Cet accord le comprend bien. Le retrait des troupes rwandaises est un premier pas, mais il faudra aller plus loin. Une force neutre pourrait bientôt sécuriser les zones libérées, évitant que le vide ne soit comblé par le chaos. Avec l’aide internationale, « nous réformerons nos forces de sécurité pour qu’elles protègent enfin notre peuple et non les intérêts de quelques-uns ».

Pour lui, si on reste unis, rien ne pourra nous arrêter.
Cet accord est entré en vigueur dès sa signature.
Un Comité de surveillance conjoint, avec les États-Unis, l’Union africaine et le Qatar, veille à sa mise en œuvre.

Un sommet des chefs d’État viendra bientôt renforcer cette dynamique. « Mais la vérité, c’est que tout repose sur nous. Les femmes, les jeunes, les oubliés de nos campagnes, vous devez être au cœur de ce processus. Nous devons en finir avec le pillage et exiger la justice pour les crimes commis. Car une paix sans justice, mes amis, est une paix qui s’effondre », conclut Diomi qui voit dans cet accord une opportunité, un tremplin pour un Congo nouveau.

LM

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