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Alain Daniel Shekomba : « Le changement de la constitution actuelle pour aller vers un régime présidentiel est une nécessité »

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En République démocratique du Congo (RDC), l’idée d’une révision de la Constitution proposée et défendue par le parti au pouvoir fait débat. Si la société civile et une grande partie de l’opposition congolaise soupçonnent des manœuvres visant à donner au président Félix Tshisekedi la possibilité de briguer un troisième mandat, Alain Daniel Shekomba y voit la nécessité d’adapter le régime politique actuel aux besoins réels de la population.

Dans une publication dans ce qu’il appelle « tribune du stratège » ce jeudi 10 octobre, ce candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018 estime que le régime parlementaire actuel en RDC est source d’instabilité sécuritaire et socio-économique. Il considère l’instauration d’un régime présidentiel comme une nécessité existentielle pour le pays.

« Il faut changer la constitution pour adapter le régime politique actuel aux besoins réels de la population. Malgré mes divergences avec Tshisekedi par rapport à la gouvernance, je suis d’avis que notre constitution actuelle favorise la fragmentation des besoins sociaux, la pauvreté, et par conséquent les inégalités et les conflits. Le changement de la constitution actuelle pour aller vers un régime présidentiel est une nécessité », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « depuis l’instauration du régime parlementaire en 1990, la fragmentation tribalo-ethnique a augmenté, les gouverneurs issus des provinces d’origine n’ont fait qu’empirer la situation. Nous construisons une nation et non une mosaïque des tribus ».

Alain Daniel Shekomba précise que son soutien au changement de la Constitution ne signifie en aucun cas ancrer Félix Tshisekedi au pouvoir. « C’est soutenir l’éradication de la pauvreté et de l’insécurité », a-t-il dit.

« Il n’y a pas moyen d’appliquer la constitution actuelle, sans corrompre les députés nationaux, les sénateurs et les députés provinciaux. C’est une constitution budgétivore », a-t-il conclu.

Dans la liste des pro-révision de la Constitution du 18 février 2006 défendue par l’Udps, Alain Daniel Shekomba rejoint Adolphe Muzito, ancien premier ministre et opposant, qui exigeait comme préalable l’élaboration d’une nouvelle constitution avant de tenir le dialogue national préconisé par l’opposant Martin Fayulu. Mais aussi André Alain Atundu, ancien porte-parole de la majorité sous Joseph Kabila, qui a épousé l’idée de modifier la Constitution en raison de l’intangibilité de certaines dispositions.

Cink Inkonge

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