À l’Assemblée nationale, la course à la succession de Vital Kamerhe, démissionnaire du perchoir de la chambre basse, s’annonce particulièrement disputée. Plus d’une douzaine de candidats issus de l’Union sacrée de la Nation ont déjà manifesté leur intérêt, auxquels s’ajoutent d’autres prétendants indépendants ou venus d’autres horizons politiques.
Une pré campagne déjà électrique
Les hostilités ont commencé bien avant l’ouverture officielle de la campagne. Sur les réseaux sociaux, les contre-campagnes se multiplient, souvent marquées par des attaques personnelles et des coups bas. Dans cette bataille d’influence, aucun candidat ne semble épargné.
Parmi les figures les plus visées figurent Christophe Mboso et Aimé Boji, entre autres. Le premier est la cible de critiques acerbes : « Sa date de péremption politique a expiré, il est temps qu’il prenne sa retraite. On ne veut pas d’un effet Paul Biya au Congo », peut-on lire sur la toile.
Ses partisans, eux, défendent un homme loyal et fidèle au chef de l’État, qu’ils présentent comme « un patriote capable de faire face à la barbarie du Rwanda dans la partie Est du pays ».
Les règles du jeu rappelées
Le rapporteur de l’Assemblée nationale, Jacques Djoli, est intervenu pour rappeler les règles internes : « Tout membre du bureau qui se porte candidat à un autre poste doit démissionner de sa fonction actuelle ».
Autrement dit, si Christophe Mboso échoue à succéder à Vital Kamerhe, il redeviendra député national simple.
Aimé Boji, un candidat controversé
De son côté, Aimé Boji Sangara, qui a récemment démissionné de son poste de ministre de l’Industrie dans le gouvernement Suminwa II pour briguer la présidence de la chambre basse, suscite également des critiques.
Certains députés dénoncent ses liens familiaux avec Vital Kamerhe, estimant qu’il s’agirait d’une continuité politique. D’autres lui reprochent d’avoir quitté un ministère pour convoiter une autre haute fonction, un geste perçu comme une ambition excessive.
Verdict des urnes attendu
Au final, c’est la représentation nationale qui tranchera. Les députés devront départager les candidats dans les prochains jours, à travers un vote dont l’issue pourrait redessiner les équilibres politiques au sein de l’Union sacrée de la nation.
LM















