Des réactions ne cessent de fuser de partout, dans un sens comme dans un autre, depuis que l’opposant Martin Fayulu a rencontré le chef de l’État Félix Tshisekedi.
Dans une interview accordée à Média Congo Press (MCP) ce lundi 9 juin 2025, l’acteur politique Ferdinand Kambere accuse le président de l’ECIDé de rejoindre la mangeoire à cause de la précarité.
« Aujourd’hui, Fayulu s’attaque à Nangaa, à Kabila etc… pourtant hier, c’est lui qui était comme un opposant radical au régime et qui dénonçait tout ce qu’il y a comme dérive dictatoriale et le chaos que traverse le pays. On le soupçonnait déjà depuis les dernières élections qu’il avait un deal avec Félix Tshisekedi, surtout son rétropédalage sur sa participation. Voyez-vous quelqu’un qui a signé avec le FCC pour dénoncer le plan de contournement de Félix Tshisekedi, de ce qui lui est demandé d’organiser un dialogue national et inclusif, lui-même (Fayulu) était l’initiateur. Aujourd’hui, il s’est complètement tourné contre sa propre position. Le régime Tshisekedi devient bon et c’est Kabila qui devient le diable ! », a tonné Kambere.
À l’en croire, Fayulu va bel et bien faire partie du gouvernement de l’Union nationale auquel l’opposition et la société civile s’opposent.
« Fayulu nous parle aujourd’hui de la création d’un Camp de la patrie, juste après sa rencontre avec Félix Tshisekedi ? Donc ceux qui ne réfléchissent pas comme Tshisekedi deviennent de traître ? Pourtant, après le refus de sa proposition de dialogue, c’est lui qui soutenait le pacte social de la CENCO et l’ECC. Par ce revirement, on a compris que c’était juste un positionnement. Les gens de l’ECIDé ont, peut-être, besoin de ce gouvernement d’union nationale qu’on a tous refusé dans le dernier communiqué de l’opposition, car ce n’est pas ça qui va résoudre la crise », a déclaré Kambere.
De son côté, l’opposant Martin Fayulu réaffirme son engagement à créer, ensemble avec Félix Tshisekedi, un regroupement appelé « Camp de la patrie » pour défendre l’intégralité territoriale du pays.
Une démarche qui semble être difficile pour rallier toutes les forces de l’opposition et de la société civile.
Roberto Tshahe Da Cruz