La gestion des ambitions pose déjà problème à l’Union sacrée, la nouvelle dynamique mise en place par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, à l’issue des consultations nationales qu’il avait initiées afin de se donner une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale, après la fin de la coalition entre son regroupement politique Cap pour le changement (CACH) et le Front commun pour le Congo (FCC), de son prédécesseur Joseph Kabila.
Les partisans de Moïse Katumbi, frustrés par les méthodes de Jean-Marc Kabund, président ad intérim du parti présidentiel, UDPS, menacent de quitter cette Union sacrée. Ainsi, sur les antennes de la radio Top Congo, le député Mohindo Nzangi, n’a pas caché les frustrations de sa famille politique.
« Si le cahier des charges des groupes parlementaire pro Katumbi ne sont pas pris en compte , je quitte l’Union Sacrée », a-t-il fait savoir.
Selon des sources proches de la plateforme « Ensemble » de Moïse Katumbi , le zèle de Jean-Marc Kabund est de nature à mettre en mal la cohésion au sein de l’Union sacrée. Les mêmes sources indiquent que JC Kabund négocierait pour que la primature et la présidence de l’Assemblée nationale reviennent aux dissidents du FCC, associés à l’AFDC de Modeste Bahati.
Le président intérimaire de l’UDPS plaiderait en faveur de Jean-Pierre Lihau pour prendre la tête de l’Assemblée nationale.
Pourtant les « Katumbistes » souhaiteraient avoir la présidence de l’Assemblée nationale, afin de faire passer les réformes électorales.
Pour des raisons géopolitiques, Moïse Katumbi aurait jeté son dévolu sur son ancien ministre provincial des finances, Christian Mwando, originaire de la province du grand Katanga.
Au palais de la Nation, on rassure de l’implication du chef de l’Etat pour maintenir la cohésion dans la nouvelle majorité.
« Félix Tshisekedi pourrait lui-même procéder aux arbitrages pour un partage équitable des responsabilités, afin d’éviter que le navire Union Sacrée ne puisse tanguer », a rassuré un membre du cabinet du président de la République, sous le sceau de l’anonymat.