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L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo a lancé de vives critiques contre les autorités congolaises actuelles, lors de la première journée de la rencontre de l’opposition congolaise organisée à Nairobi, au Kenya, autour de l’ancien président Joseph Kabila.
« Quand j’ai critiqué l’agression rwandaise, certaines personnes qui sont aujourd’hui au pouvoir ne l’ont jamais fait », a-t-il déclaré devant ses pairs.
Selon Matata Ponyo, cette rencontre répond à une attente populaire.
« Tous les peuples demandent à ce que l’opposition se réunisse, tous les peuples congolais demandent à ce que l’opposition s’exprime, tous les peuples congolais demandent à ce que ces revendications soient exprimées à travers une voix, celle du peuple. Et la voix du peuple, c’est celle de l’opposition », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « Je ne pouvais que répondre positivement à l’appel de l’opposition pour former une force. »
Interrogé sur l’absence de certains leaders politiques ayant boycotté l’invitation de Joseph Kabila, Matata Ponyo a relativisé : « Même en pleine démocratie, il n’y a pas unanimité. En démocratie, c’est la loi du grand nombre. Et le grand nombre, ici, c’est le peuple qui se retrouve. »
De Kinshasa à Nairobi : le retour médiatique de Matata Ponyo
Disparu de la scène publique depuis plusieurs mois à la suite de sa condamnation par la justice congolaise pour détournement de fonds publics dans le cadre du projet agro-pastoral de Bukanga-Lonzo, Matata Ponyo a fait sa première apparition publique à Nairobi.
Devant la presse, l’ancien Premier ministre a dénoncé un procès politique.
« J’ai été jugé en dehors de la loi. La Constitution a été violée plus de 50 fois. Que dit la Constitution ? », a-t-il lancé, avant de répondre lui-même : « Ce qui n’est pas conforme à la Constitution est nul et de nul effet. Donc, je n’ai pas été condamné. »
Joslin Lomba
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