L’annonce par le palais présidentiel angolais de l’ouverture à Luanda, le 18 mars, de négociations de paix directes entre le régime de Kinshasa et le mouvement rebelle M23 a suscité une vive réaction au sein de la classe politique congolaise. Prince Epenge, porte-parole de l’opposant Martin Fayulu et président du parti ADD-Congo, estime que seul un dialogue inclusif prenant en compte les revendications de toutes les parties prenantes peut conduire à une paix durable, notamment dans l’Est du pays.
Dans une interview à MediaCongo Press (MCP) ce jeudi 13 mars, Prince Epenge a salué les efforts déployés par le président angolais Jôao Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine pour la crise à l’Est de la RDC. Selon lui, c’est à l’issue de la visite de la délégation Cenco-ECC en Angola que les présidents Jôao Lourenço et Félix Tshisekedi ont convenu du démarrage d’un dialogue direct RDC-M23.
« Nous saluons les efforts du président angolais pour ramener la paix au Congo. Il faut dire que depuis un certain temps, le président Jôao Lourenço insiste sur la nécessité pour les congolais de dialoguer. Mais à y regarder de plus près, dans le même communiqué, le président angolais a salué les efforts de la Cenco et de l’ECC et a même promis de soutenir leur initiative. Pour la coalition Lamuka et l’ADD-Congo, seul un dialogue inclusif prenant en compte les revendications de toutes les parties prenantes peut conduire à une paix durable », a déclaré le porte-parole de Martin Fayulu, leader de la coalition Lamuka.
Il a ajouté : « En réalité, c’est au lendemain de la visite de la délégation Cenco-ECC que le président angolais Jôao Lourenço et Félix Tshisekedi sont parvenus à cette conclusion. Il faut dire que l’Église catholique et l’ECC font un travail titanesque. Aujourd’hui, 90 % des Congolais croient qu’un dialogue sincère entre les enfants du Congo peut conduire à la fin de la guerre et donner un répit aux millions de Congolais qui souffrent dans l’Est ».
Prince Epenge a également souligné que le dialogue Cenco-ECC demeure la seule issue à la crise multidimensionnelle qui frappe la RDC.
« Vous savez que nous traversons trois crises au Congo : la crise sécuritaire, la crise politique liée à l’illégitimité des institutions et des dirigeants, et la crise sociale. Ces trois crises ne peuvent être résolues qu’autour d’une table où les congolais peuvent dialoguer. Il n’existe pas de cadre idéal autre que celui de l’Église catholique et de l’ECC », a-t-il martelé.
Toutefois, Epenge a plaidé pour une solution globale qui tienne compte des revendications de tous.
Cink Inkonge
