La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) devait présenter son rapport annuel devant l’Assemblée nationale, samedi 14 juin 2025. Contre toute attente, cette séance n’a pas eu lieu. En cause : l’absence du président de la Ceni, Denis Kadima, qui a préféré honorer un déplacement en Afrique du Sud à la même date.
Cette décision a vivement indigné plusieurs députés nationaux, à commencer par Christian Mwando, qui a dénoncé une attitude irrespectueuse envers la représentation nationale. À ses yeux, le report était injustifié, d’autant plus que « le bureau de la Ceni aurait pu présenter le rapport, même en l’absence de son président ».
S’exprimant depuis la tribune, Christian Mwando a appelé le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, à faire respecter le Règlement intérieur, rappelant que celui-ci ne conditionne pas la présentation du rapport annuel à la seule présence du président de la Ceni.
Dans la foulée, d’autres députés sont montés au créneau pour exiger l’application stricte de la loi à l’encontre de Denis Kadima. Ils ont notamment évoqué l’article 28 du règlement de l’Assemblée nationale, qui stipule :
« La Ceni présente un rapport annuel à l’Assemblée nationale à la session ordinaire de mars et à la fin de chaque processus électoral ou référendaire. Si, quarante-cinq jours ouvrables après l’ouverture de cette session ou de celle qui suit la fin du cycle électoral ou référendaire, le rapport n’est pas déposé, le Bureau de la Ceni est réputé démissionnaire. »
Une séance chargée perturbée
Outre ce point, l’ordre du jour de la plénière prévoyait également :
La réponse du Directeur général de la Regideso à une question orale,
La présentation du rapport de la commission spéciale sur le réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation, relatif à la demande d’instruction contre le député national Nicolas Kazadi,
Et l’examen du projet de budget de l’Assemblée nationale pour l’exercice 2026.
Autant d’enjeux majeurs pour la vie parlementaire, relégués au second plan par cette absence controversée qui alimente désormais un vif débat sur la responsabilité du Bureau de la Ceni.
LM