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Alors que la situation sécuritaire demeure préoccupante à Uvira après une nouvelle percée des rebelles, l’opposant Delly Sesanga a lancé, ce mercredi 10 décembre 2025, une mise en garde directe au pouvoir en place. Dans une déclaration largement relayée, il a appelé à l’ouverture urgente d’un dialogue inclusif pour éviter, selon lui, une aggravation dramatique de la crise dans l’Est du pays.
Pour le président d’Envol, la conjoncture actuelle ne peut plus être traitée uniquement par la force. Il estime que la RDC se trouve dans une phase critique, nécessitant une réponse politique capable d’unir plutôt que de diviser.
« Nous devons engager un dialogue. Certains pensent que cela démontre une faiblesse. Si le régime de Tshisekedi refuse d’instaurer un dialogue inclusif, il doit savoir que ses jours sont comptés », a averti Sesanga, adoptant un ton inhabituellement tranchant vis-à-vis du Chef de l’État.
Un appel à revoir la stratégie gouvernementale
L’opposant considère que la stratégie actuelle du gouvernement ne permet pas de freiner l’avancée des groupes armés soutenus de l’extérieur. Sans un espace de concertation nationale, avertit-il, les tensions pourraient s’exacerber et menacer sérieusement la stabilité institutionnelle du pays.
Selon lui, l’absence de leadership politique clair face à l’effondrement de plusieurs positions loyalistes dans le Sud-Kivu plonge la nation dans une inquiétude profonde : « On ne peut pas prétendre restaurer l’autorité de l’État sans réunifier d’abord la classe politique autour d’une vision commune », a-t-il insisté.
Un contexte militaire en détérioration
Ces déclarations interviennent alors que les forces armées congolaises se retirent de plusieurs localités stratégiques du Sud-Kivu, face à la pression croissante des rebelles. Ce recul nourrit les craintes d’un basculement encore plus inquiétant de la situation sécuritaire dans la région, déjà marquée par des années de conflits.
Roberto Tshahe Da Cruz
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