Le déploiement des troupes de la force régionale de l’EAC, en particulier des troupes ougandaises à l’Est de la République démocratique du Congo est vivement critiquée par des congolais au regard des soupçons de collaboration avec les rebelles du M23. L’Ouganda avait servi de base arrière à cette rébellion lors de la chute de Bunagana, d’après un rapport d’experts des Nations Unies publié en juin de l’année dernière.
Pour le Coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise (Nscc), Jonas Tshiombela, en acceptant l’entrée sur le sol congolais de ces troupes étrangères, Kinshasa « cautionne » le renfort du M23. Cet acteur de la société civile estime que ce déploiement n’apportera rien au drame congolais et pense qu’il constitue un problème pour le pays.
« Elles sont désormais entrain de devenir un autre problème pour le pays. Plusieurs mois après leur arrivée la situation demeure inchangée, les massacres se poursuivent en toute impunité, des villages vidés de leur population, des maisons et écoles brulées, les enfants ne peuvent plus étudier dans la paix, plusieurs milliers de morts au vu et su de la communauté internationale et régionale », a-t-il déclaré au cours d’une intervieuw accordée ce mardi 4 avril à MediaCongo Press.
Jonas Tshiombela craint que la militarisation de cette partie du pays associée à la présence de plusieurs forces n’occasionne la balkanisation. Il appelle, par ailleurs, les autorités congolaises à changer leur politique étrangère et « d’aller vers le pays beaucoup plus réaliste et amis » afin d’instaurer la paix à l’Est du pays. Malgrés la montée des critiques contre la force régionale notamment la présence de l’Ouganda, les autorités congolaises préfèrent, quand à eux, privilégier le côté positif du partenariat (Fardc-Updf) dans la traque des groupes armés dans l’Est de la RDC, notamment les ADF.
Djodjo Vondi