Les enseignants durcissent leur grève malgré les assises de Kisantu qui ont fixé la reprise des cours dans les écoles conventionnées et publiques pour mardi 2 novembre 2021. A côté de cette longue attente, les parents envisagent orienter leurs enfants vers des écoles privées qui accumulent une avance d’un mois.
« Si les cours ne reprennent pas d’ici la semaine prochaine, je n’aurai d’autres choix que d’envoyer mes enfants dans une école privée. Nos enfants éprouvent désormais un complexe face à leurs camarades qui vont dans les privées ; et pour nous parents, voir ces enfants à la maison suite à une mauvaise politique économique durable, c’est vraiment frustrant et suivi d’une puissance d’incapacité permanente », indique à Media Congo Press (MCP) Samba Didi, un courtier et revendeur des véhicules dans la commune de Ngaliema.
Du côté de quelques enseignants du Lycée Tobongisa située dans la même commune, « La gratuité de l’enseignement de base est louable dans la mesure où elle a favorisé la scolarité des enfants démunis. Mais nocive en ce qui concerne le revenu des enseignants ! Avant cette gratuité, nous avions un salaire assez décent grâce à la prise en charge des parents d’élèves ; avec la gratuité, nous voyons nos salaires baissés et avec une irrégularité indescriptible », soutiennent-ils.
L’éducation constitue le fer de lance de toute politique économique durable ; à ce stade, la grève observée dans ces établissements scolaires qui regorgent une bonne frange des élèves kinois, est préjudiciable à l’éducation nationale dans la mesure où elle ne permet pas aux élèves de se rendre à l’école et de bénéficier d’une formation adéquate.
Les enseignants desdites écoles réclament un salaire d’un niveau acceptable tel celui qu’ils percevaient avant la gratuité. Il sied de rappeler que la majeure partie du salaire perçu par les enseignants avant la gratuité, était financée par les parents d’élèves.
Serge Maheme