C’est ce vendredi 18 décembre à 21h, qu’entre en vigueur le couvre-feu sur toute l’étendue de la République. A l’heure dite, il y a du monde sur le boulevard Triomphal, pas de transport en commun en vue, des piétons scandent contre cette mesure du gouvernement, prise dans le cadre de la lutte contre la deuxième vague de la pandémie à coronavirus.
À Kinshasa, mégapole de plus de 10 millions d’habitants, la décision est jugée impopulaire au regard des nombreuses réalités notamment la mobilité rendue difficile suite aux mauvais état de route, au problème des embouteillages tentaculaires aux heures de pointe.
« La décision n’est pas du tout mauvaise mais le problème est qu’elle ne cadre pas avec nos réalités. Comment demander aux gens d’être chez eux avant 21h alors qu’on sait très bien que le transport est difficile à Kinshasa? », déclare Jules à Media Congo Press.
« Nous ne voulons pas de cette mesure. Nous souffrons pour rentrer chez nous. En imposant le couvre-feu, la situation va terriblement empirer, ajoute un autre.
Outre l’instauration d’un couvre feu, les marches publiques, les productions artistiques et les kermesses sont interdites. Les cérémonies festives et les réunions de plus de dix personnes ne sont plus autorisées.
Djodjo Vondi