Les Forces armées de la RDC (Fardc) annoncent avoir neutralisé 12 assaillants dans des affrontements en province d’Ituri le vendredi 7 janvier 2022. Il s’agit des affrontements qui ont eu lieu dans deux villages situés dans la chefferie de Walese-Vonkutu, au sud du territoire d’Irumu.
A Otomabere, 5 combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) ont été tués. En dehors de leurs dépouilles, l’armée congolaise dit avoir récupéré 3 armes de guerre de type AK47. Dans le village de Mambelenga, on dénombre sept rebelles tués, affirme le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des opérations militaires en Ituri.
Il confirme qu’il s’agissait des attaques menées par les rebelles des ADF coalisés aux miliciens Maï Maï Kyandenga.
D’après Christophe Munyanderu de l’organisation Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH), ces affrontements se sont déroulés aux environs de 4 heures et de 10 heures, 2 civils, dont une femme et son enfant ont été blessés par balles.
Pendant ce temps, un rescapé des ADF est sorti en province du Nord-Kivu, à la limite avec l’Ituri. Il indique avoir été emporté la veille, dans la soirée de jeudi 6 janvier au village Mapasana près de Mutuweyi. Il renseigne que ces assaillants y ont tué 5 personnes et incendié 2 motos. Il n’exclut pas l’existence d’autres corps dans les environs, au vu du mouvement de ces assaillants dans cette entité.
Sur la route Beni-Kasindi en territoire de Beni, c’est un véhicule en provenance de la cité frontalière de Kasindi qui a été attaqué au niveau de Kalembo, près du bureau Malambo. Le chauffeur s’en est sorti avec des graves blessures, le véhicule a été incendié avec tout son contenu. Retournés en brousse, les assaillants ont enlevé une des passagers.
Des sources sur place indiquent que les assaillants seraient venus de Libokora, dans la vallée de la rivière Butau, à 3 Km de la route principale. Ces derniers se seraient déjà installés dans ce périmètre depuis environ 5 jours, ont alerté les acteurs de la société civile en secteur de Ruwenzori. L’administrateur militaire du territoire de Beni contacté pour d’amples informations, s’est contenté d’affirmer que ”les services de sécurité sont à pied d’œuvre”.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)