Les habitants résidant le long de la route Ango-Ango au quartier Ville-Haute dans la commune de Matadi, dans le Kongo-Central, accusent la société de transport Trans Gazelle de polluer leur environnement avec de la fumée et de l’odeur nauséabonde des produits stockés dans leur entrepôt.
Quelques uns interrogés ce mardi 10 mai craignent pour leur santé et lancent une sonnette d’alarme aux autorités de la ville et de la province pour une solution adéquate.
« La société avait des aliments pour bétails dans leur entrepôt. Une fois périmés, ils ont décidé de les brûler sur place sans tenir compte de l’environnement et des riverains. C’est depuis le lundi 2 mai que cette situation a commencé. Tous les jours la fumée envahit les habitations du quartier. Cela a multiplié la présence des charançons à travers les maisons », déplore un habitant de ce coin.
Sur une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on voit une dame expliquer le calvaire qu’ils endurent causé par la pollution de l’environnement par cette société.
« Nous sommes obligés de porter les masques partout où nous sommes [chambre ou salon]. Nous n’arrivons plus à bien respirer. Les enfants sont tombés malades. Comment allons-nous vivre avec cette situation ? » déplore cette dame.
Une situation à conflit en propriétaires et locataires.
« Tous mes locataires m’ont prévenu qu’ils veulent quitter les appartements pour aller ailleurs », s’indigne un bailleur voisin de Trans Gazelle.
La société civile locale qui déplore également cette situation demande aux autorités compétentes d’y remédier le plus vite possible pour éviter des maladies pulmonaires. Près d’une semaine passée, les habitants se plaignaient des complications visuelles et des douleurs thoraciques.
Tous les efforts fournis pour entrer en contact avec les responsables de cette société sont restés vains.
Delvard Mwimbi