A la uneProvinces

218Views

Le secteur de transport en commun connait de perturbations sérieuses précisément dans la ville de Kindu et à Kalima, dans la province du Maniema.

En 48 heures, le prix de la course en taxi payée 500fc a doublé.

Cette situation s’explique, selon plusieurs motocyclistes, par la rareté du carburant dans plusieurs pompes. Dans des stations services, le litre d’essence est passé, il y a quelques jours, de 4000fc à 5000fc.

« Pour nous, les étudiants, c’est compliqué. Nous payions 500 Fc, mais maintenant nous payons 1000 Fc. Comme le prix a doublé, ça devient très difficile. Le transport est revu à la hausse, alors que c’est la même trajectoire », se plaignent les étudiants qui condamnent le laxisme des autorités du pays.

La même situation est également observée auprès de revendeurs communément appelés « Kadhafi ».

Pour sa part, le président des pétroliers du Maniema, Ali Nazareth, appelle la population au calme et assure que la situation va bientôt se décanter.

« Ça bloque au niveau de Kisangani, où il n’y a pas de stock. Kisangani à son tour est bloqué par Kinshasa, qui n’a pas non plus de stock. Le Kenya a des stocks mais il y a un problème d’insécurité à Kisangani qui ne permet pas que la ville soit approvisionnée », a expliqué Ali Nazareth.

La même situation est aussi observée à Kalima, où une vive tension a été observée jeudi 16 juin entre les motards et les revendeurs de carburant appelés « Kadhafi ». A la base, la majoration de prix du carburant par ces derniers.

Un litre d’essence qui s’achetait à 4500 fc est passé à 6000 FC, conséquence, vendredi 17 juin, les motards n’ont pas travaillé perturbant aussi le déplacement de la population locale malgré l’appel au calme de l’autorité municipale.

Dans cet affaire, les motards accusent les Kadhafi de fixer le prix de manière unilatérale sans respecter la loi en la matière. Toutefois, leur président Muntu Zakabe, appelle à l’arbitrage des autorités communales.

Le président de l’association de vendeurs de carburant à Pangi parle de l’imposition de prix par le service de l’économie. Pour Katshelewa Mutubi lui, ce service leur oblige de vendre au prix acheter à Kindu et à Kisangani. il souligne que son association va continuer à garder leur produit jusqu’à ce que leurs revendications trouvent solution favorable.

Entretemps, le bourgmestre de la commune rurale de Kalima, Kikobi Fataki, demande à ce que le carburant soit d’abord vendu à 5000 FC.

« Les Kadhafi ne doivent pas aller au-dessus de la loi, puisque c’est le ministère de l’économie dans ses attributions qui fixe le prix, même les marchandises, le service de l’économie doit fixer le prix d’un litre à 5000 FC pour le moment », a-t-il souhaité.

Pour le moment, la course simple qui coûtait 1000 FC se négocie actuellement à 2500 FC à Kalima.

Adjany Bingila

Laisser un commentaire