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Le sénateur Jean Baumbilia Mukinti, élu de la province du Nord-Kivu, déplore la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Il reste sceptique le prochain déploiement de la force militaire régionale de l’EAC en RDC pour la traque des groupes armés.

Pour le sénateur, cette force risque de se retrouver comme une unième force étrangère qui sera considérée comme force de la Monusco-bis ou force Ougandaise-bis, sans pour autant apporter solution au problème sécuritaire de la RDC. Il reste convaincu que la construction et le renforcement des forces armées de la RDC restent la seule solution à ce problème.

Il salue la présence de la Force de défense du peuple Ougandais (UPDF) sur le sol congolais car selon lui, il s’agit bel et bien de la réponse de l’une de leurs recommandations au gouvernement Congolais pour résoudre l’insécurité qui n’a que trop duré.

Il dit faire confiance à ceux qui sont au front et prend la position des Fardc et du gouvernement qui n’ont, jusque-là, pas confirmé la complicité de l’armée Ougandaise dans le rang du M23. Etant donné que la contribution de l’armée Ougandaise est témoignée et saluée par la population de certains endroits dans le grand nord de la province.

Tout en témoignant des avancées de l’armée Ougandaise lors de son entrée en RDC, le sénateur Jean Baumbilia plaide pour une évaluation des opérations conjointes FARDC-UPDF et donner de nouvelles orientations pour apporter des améliorations.

Résultats « décevants » de l’Etat de siège

Quant à ce qui concerne l’État de siège dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, le sénateur estime que cette mesure exceptionnelle n’était pas une meilleure solution pour résoudre la situation sécuritaire à l’Est étant donné que ce n’est pas l’administration qui posait problème civile mais l’administration de l’armée.

Le sénateur estime que les raisons d’être de l’État de siège ne sont plus à justifier vu qu’il n’a pas répondu à l’attente de la population meurtrie de l’Est, essentiellement leur sécurité et celle de leurs biens. D’autant plus que l’ordonnance présidentielle le décrétant est vidée de son contenu, notemment en ramenant la juridiction civile aux affaires pénales et en ôtant au gouverneur militaire d’autres compétences, ne lui laissant que la politique et l’administration.

Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)

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