Six mois viennent de s’écouler depuis que les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri ont été mises sous Etat de siège dans l’objectif de mettre fin à l’insécurité entretenue par les groupes armés et restaurer l’autorité de l’État.
L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), dans un communiqué de presse publié mardi 16 novembre 2021, s’inquiète du fait que malgré les efforts des autorités de l’Etat de siège et des moyens mis à la disposition des opérations militaires pour neutraliser les présumés rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et d’autres groupes armés, ces derniers tuent et insécurisent population.
Au cours de ces 6 mois de l’Etat de siège, l’Asadho dit avoir documenté, seulement en territoire de Beni, 252 cas de tueries de masse, 38 cas d’enlèvement de population, 7 cas d’incendies des véhicules et autres atrocités.
Cette structure recommande au gouvernement congolais de renforcer l’effectif des militaires dans les zones de conflit en vue de mener des opérations simultanées sur tous les fronts afin de mettre l’ennemi en étau et en difficulté de se réorganiser et d’améliorer le traitement social des soldats engagés au front.
Cette association demande aux deux chambres du parlement d’effectuer une visite à Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri) en vue d’analyser le rapport de l’état-major général des Fardc sur les avancées des opérations militaires sur le terrain avant d’adopter la 12ème prorogation de l’Etat de siège. Mais aussi, d’adopter une loi portant mesures d’accompagnement de l’Etat de siège pour déterminer qui fait quoi, comment et où, mais aussi y définir certaines clauses qui permettront à la population de bénéficier des certains avantages liés à l’Etat de siège comme l’allègement fiscal.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)