La population de la ville de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema était dans la rue ce jeudi 02 mars 2023 pour dénoncer l’insécurité grandissante dans la ville de Kindu.
Cette marche qui a été initiée par la Société civile forces vives du Maniema (Socima) a connu comme point de chute le gouvernorat de la province où un mémorandum a été lu et déposé auprès du gouverneur ad intérim.
Dans leur mémo, la société civile du Maniema dit avoir observé plusieurs cas d’insécurité depuis deux mois dans la ville de Kindu et a demandé aux autorités à sécuriser la population et ses biens et à la justice à ne pas être complaisante.
« La société civile forces vives du Maniema reçoit les coups de fil qui déterminent la visite des personnes armées qui violent les femmes, dépouillent la population de ses biens, essaient de terroriser les différentes personnes », a déploré Stéphane Kamundala, président de cette structure citoyenne.
Tout en déplorant le fait que les autorités provinciales que nationales n’arrivent pas à s’approprier cette question d’insécurité qui grandit chaque jour à Kindu, le président de cette structure citoyenne ne comprend pas la corrélation entre le couvre-feu nocturne décrété par le Conseil provincial de sécurité et les opérations d’identification et d’enrôlement qui se déroulent la journée.
« Nous sommes en train de vivre des mesures prises par l’autorité urbaine où il décrète le couvre-feu qui aura pour durée la période de l’enrôlement. Et pour la société civile, c’est quel lien l’autorité urbaine peut-il établir entre le couvre-feu et la période de l’enrôlement ? D’ailleurs, l’enrôlement se passe la journée et le couvre-feu c’est à partir de 21 heures », a renchéri Me Stéphane Kamundala qui demande au gouverneur de doter au moins les services de sécurité qui sont là des moyens importants car, selon lui, la police est privée de ces moyens-là et au gouvernement central d’augmenter les effectifs des policiers au Maniema.
Signalons que plusieurs cas de vols à main armée sont répertoriés dans différentes avenues de la ville de Kindu. Les malfrats opèrent parfois dans cinq ou dix maisons dans un même quartier.
La police qui parle des cas isolés annonce l’application de sa mission régalienne pour sécuriser la population et ses biens, tout en appelant cette dernière à dénoncer les suspects et à collaborer avec les forces de l’ordre.
Adjany Bingila