Plusieurs familles des déplacés de guerre vivent dans une précarité dans le territoire de Beni, en province du Nord-Kivu. Quelques-uns d’entre eux ont trouvé refuge dans des familles d’accueil, ce qui n’est pas le cas de tous. Plusieurs déplacés en manque d’abris n’ont d’autres choix que de s’abriter dans des écoles où ils partagent les salles de classe avec des écoliers.
La plupart d’écoles qui servent d’abris aux déplacés de guerre sont situées dans la commune rurale d’Eringeti et d’Oicha en territoire de Beni. Chaque matin, leurs occupants se voient obligés d’évacuer leurs effets afin de permettre aux élèves d’étudier. Ce, quel que soit les aléas climatiques, déplore Kavulikirwa Dorica, déplacé depuis Mutueyi (Ituri), installée avec sa famille au site de Mwangaza à Oïcha.
« Nous étions venus de Mutueyi et vivons désormais ici à l’école. Mais nous souffrons beaucoup. Nous manquons où dormir. Nous sortons nos effets à l’extérieur chaque matin, ils sont exposés à la pluie », a-t-elle expliqué.
Kombi Léonard, président du site des déplacés de Mwangaza, plaide auprès des autorités pour la construction des logements.
« Comme c’est la rentrée de classe, nous sommes inquiets. Que les autorités nous aident à cette question. Qu’elles nous délocalisent d’ici pour que nous trouvions aussi nos propres locaux comme les autres », a-t-il plaidé.
Le fonctionnaire délégué du gouverneur à Eringeti, Nziamoja Sabiti, rassure que des plaidoyers ont été menés auprès des autorités et des organisations caritatives. Il a sollicité l’assistance en termes des logis pour ces déplacés.
La persistance de l’activisme des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe allié au groupe État islamique, dans les territoires de Beni (Nord-Kivu), Irumu et Mambasa (Ituri) a poussé de nombreux habitants à trouver refuge en dehors de leurs villages et localités.
Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu