La ville de Buta, chef-lieu de la province du Bas-Uele au Nord-Est de la RDC, a traversé une deuxième journée sous tension ce dimanche 13 juin. Des coups de balles ont été entendus depuis le matin entraînant la perturbation de plusieurs activités socio-économiques et les églises ont fermé afin d’éviter le pire aux fidèles.
Une situation qui fait suite à l’interpellation, par l’Agence nationale de renseignements (ANR), de quelques ténors de la société civile.
En représailles, des jeunes ont barricadé quelques artères principales de la ville notamment les avenues Amadi, Mabiza, Mongwandi et le rond-point Ndjawe. Ils sont allés plus loin, en s’en prenant aux installations de la police du Groupe mobile d’intervention (GMI) et libéré tous les détenus qui s’y trouvaient, même scénario du côté de la police d’enfance, de la mairie et de l’Agence nationale de renseignements (ANR).
La police les a dispersés en usant du gaz lacrymogène et tirant des coups de sommation.
Les habitants de Buta manifestent, pour rappel, depuis le samedi 12 juin pour protester contre l’arrestation des animateurs de la société civile et nouvelle par les services de sécurité depuis la veille. Ils leur reprochent d’avoir appelé la population à observer, jusqu’à nouvel ordre, l’incivisme fiscal face à l’inertie du gouvernement provincial dirigé Valentin Senga Paysayo, accusé de bloquer le décollage de la province depuis son accession au pouvoir il y a deux ans de cela.
Les président et secrétaires exécutifs des coordinations provinciales, territoriales et urbaines de la société civile Forces vives et Nouvelle société civile du Congo ainsi que le président de l’association de conducteurs des taxi-moto de la ville de Buta sont les personnes arrêtées.
Pour l’heure, les autorités politico-administratives que sécuritaires de la ville n’ont pas encore émis des commentaires sur cette affaire.
Fidèle Mamba