Bas-Uele : visé par une pétition, le président de l’Assemblée provinciale Tutu Tsambemba démissionne

Le président de l’Assemblée provinciale du Bas-Uele, Simon Tutu Tsambemba, a démissionné de ses fonctions ce mardi 7 octobre 2025. Cette décision intervient alors qu’il était visé par une pétition de retrait de confiance signée par 10 des 18 députés provinciaux.

Sa lettre de démission a été lue au cours d’une plénière présidée par le vice-président de l’organe délibérant, Antoine Gambolipayi.

Dans ce document, le désormais ancien président évoque un « climat délétère » et une « collaboration devenue insupportable » entre les élus provinciaux, justifiant ainsi son départ.

« Vu le climat délétère qui règne dans les conditions de travail et la collaboration devenue insupportable au sein de l’Assemblée provinciale, ajoutés aux attaques graves susceptibles de porter atteinte non seulement à mon honneur, mais aussi à mon intégrité physique, je lève ce jour l’option de renoncer à mes fonctions de président de l’Assemblée provinciale du Bas-Uele », peut-on lire dans sa déclaration.

Simon Tutu Tsambemba, membre de l’UDPS/Tshisekedi, affirme cependant que sa démission ne remet pas en cause son engagement politique : « Cette démission n’entrave en rien notre détermination à défendre les intérêts de nos électeurs et de toute la province, ni à accompagner le Chef de l’État dans sa noble mission de reconstruction nationale », a-t-il assuré.

La plénière a officiellement pris acte de sa démission. Le vice-président Antoine Gambolipayi, qui a dirigé la séance, a annoncé la suspension de l’examen de la pétition, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée provinciale.

Simon Tutu Tsambemba était accusé par les députés pétitionnaires de plusieurs griefs, notamment d’incompétence et de mauvaise gestion.

Son départ ouvre une nouvelle page politique pour l’Assemblée provinciale du Bas-Uele. Dans un contexte marqué par des tensions locales et une certaine fragilité institutionnelle, l’élection d’un nouveau président pourrait raviver les rivalités internes entre groupes parlementaires et forces politiques de la province.

Par Josué Nsalanga