La localité de Babila-Bakaiku a perdu au moins 37 personnes dans des incursions des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé affilié à l’État islamique, selon les autorités congolaises et l’ONU. En dehors des morts, plusieurs autres personnes sont portées disparues, des motos et maisons d’habitations incendiées.
D’après la société civile de Mamone, 3 personnes ont été tuées dans le village Mabuo, 5 à Mbimbi, 3 à Ulikuwa wapi, 4 à Mahese, 7 à Kazaroho, 4 à Moliso, 5 à Janam et d’autres à Nzakia. Il s’agit des attaques qui s’enchaînent depuis mardi 16 juillet 2024, confirme Kinos Katuo, président de la société civile de Mamove, situé à des dizaines de kilomètres d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu).
« Nous déplorons le comportement de nos militaires FARDC qui ne veulent pas prendre nos alertes en considération », a-t-il indiqué.
Cette zone a plusieurs fois été la cible des attaques des ADF. La société civile a toujours décrié l’insuffisance des effectifs militaires dans la zone ce qui donnerait avantage aux assaillants d’opérer sans être suivi.
Il y a deux semaine, le nouveau commandant des opérations Sukola 1, le général-major Bruno Mandevu a inspecté les groupes de sa zone opérationnelle. C’était l’occasion d’échanger avec les acteurs de la société civile et leaders communautaires qui lui ont présenté un tableau sombre de la situation sécuritaire. Il a demandé le soutien en renseignements de la population pour permettre aux militaires de mener les opérations contre les assaillants. Il a témoigné de la détermination du chef de l’État, du gouvernement Congolais et des militaires FARDC à restaurer l’autorité de l’État dans l’Est de la RDC.
Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu