La décision interdisant à l’université Kasa-Vubu (UKV) de Boma, au Kongo central, l’organisation de la faculté de médecine a suscité la colère des étudiants qui ont, de nouveau, manifesté mardi 22 septembre, réclamant le départ du comité de gestion. Cette marche dite pacifique a muté en répression suite à la présence des agents de la police les empêchant de s’exprimer.
Des sources recoupées rapportent que la résistance a commencé sur le site de l’université (km8). Pour avoir l’ascendance et disperser les manifestants, les agents de la police ont tiré en l’air des balles de sommation et du gaz lacrymogène. Les étudiants ne se sont pas laissés faire, ils ont riposté en lançant des pierres.
Cet affrontement a fait des blessés du côté des étudiants, dont un grave, et un seul du côté de la police.
A en croire les étudiants de l’UKV, cette marche était pacifique et au départ n’avait pas dérangé ni inquiété la vie des paisibles citoyens au niveau de KM8.
« Nous n’avons pas brûlé de pneus aujourd’hui contrairement à la marche de la fois passée, mais la police nous a dispersés comme si elle poursuivait des criminels. Pourtant, on réclamait nos droits et on protestait contre l’incapacité et l’incompétence de celles et ceux qui nous gèrent à l’université », a expliqué un étudiant en médecine.
Signalons que les étudiants de l’UKV accusent les membres du comité de gestion d’une mégestion criante de 10 ans. Pour eux, cette université ne peut pas manquer une clinique répondant aux normes parce que dans les frais connexes, la rubrique de la clinique existe également. Et c’est chaque année que les étudiants payent ces frais.
Delvard Mwimbi
