Plusieurs sources proches de l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila, annoncent que ce dernier présentera, ce mardi 27 mai, l’agenda de ses activités dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
S’appuyant sur le discours prononcé par le sénateur à vie le vendredi 23 mai dernier, Jean-Claude Katende, président national de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), a déclaré dans une interview accordée ce mardi à la rédaction de MediaCongo Press (MCP) que les activités prévues à Goma ne serviront pas les intérêts de la Nation.
« À partir du discours de l’ancien président de la République, dans lequel il n’a pas condamné les exactions commises par l’AFC/M23, ni présenté de condoléances aux familles endeuillées à la suite de l’occupation de Goma et Bukavu, il est possible d’affirmer que les activités du président Kabila ne se feront pas dans l’intérêt du Congo ni des Congolais. Nous attendons le programme qui doit être communiqué aujourd’hui, comme annoncé, afin de voir si ces activités visent réellement la paix ou s’inscrivent dans des intérêts particuliers », a déclaré Jean-Claude Katende.
Par ailleurs, le président de l’Asadho estime que tant que les auteurs de crimes de guerre ne seront pas traduits en justice, il sera difficile de mettre fin à l’insécurité qui sévit depuis plusieurs décennies dans l’est de la République démocratique du Congo.
« Je vous le dis dès maintenant : ceux qui œuvrent pour le retour de la paix dans l’Est du pays doivent comprendre que, tant que les responsables des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ne seront pas punis, il n’y aura pas de paix durable dans cette région. Dans cinq à dix ans, les mêmes individus referont surface et reprendront les mêmes pratiques », a-t-il affirmé.
Réagissant aux informations relayées dans certains médias faisant état d’une présumée visite de Joseph Kabila au centre de formation idéologique du M23/AFC à Rumangabo, dans le territoire de Rutshuru, Jean-Claude Katende exprime ses doutes quant à l’image d’homme de paix que l’ancien chef de l’État a voulu projeter lors de son discours du vendredi dernier.
Bernard Mpoyi
